Ce graphe est évidemment à prendre à la légère (comme tout ce blog au demeurant...)
Je l'ai dessiné le 16 mars 2015. C'était il y a presque deux mois. Et il n'a pas tenu 24h
Je n'avais alors donné l'adresse de ce blog qu'à trois personnes (je crois)
Mais même pour ces trois personnes, je n'assumais pas.
Aujourd'hui, j'assume. L'autodérision, la dimension caricaturale. Et le fond de vérité.
J'échangeais sur ce sujet avec une adorable choriste qui se reconnaîtra. Je lui disais que forte est mon impression de sortir d'un tunnel. Dans lequel je n'avais pas conscience d'être jusqu'à très récemment.
Fin de l'allaitement. Du troisième allaitement.
Fin des 5 années durant lesquelles je n'ai cessé d'être enceinte ou allaitante (à 4 mois près).
Fin d'une période de maternage intensif. Mais pas seulement.
C'est également la fin d'un cycle, qui a débuté le jour où nous nous sommes rencontrés, Grand Kiwi et moi.
D'abord la parade amoureuse, puis la "lune de miel" (sexe / romantisme / tendresse, et on recommence!)
Cette période que j'adore, durant laquelle on se cherche. Le mystère, qui ne se dévoile que progressivement, et les papillons encore dans le ventre. Et puis (rapidement, nous concernant), des promesses d'engagement (Grand Kiwi m'a demandé en mariage six mois après notre premier baiser). Et des engagements tout court. Des projets qui se dessinent et qui, très vite, se concrétisent.
PACS, mariage civil, un enfant, un chez-nous, deux enfants, un mariage religieux, trois enfants.
Tout est passé si vite. Hier, cela faisait exactement sept ans et demi que Grand Kiwi et moi avons choisi d'avancer ensemble. Première fois que nous nous sommes tenus la main. Premier baiser.
Il y a quelques mois, je vous aurais dit "c'était hier".
Mais pas aujourd'hui.
Car aujourd'hui, je n'ai que trop conscience qu'une page s'est tournée.
Que ce cycle (que les amateurs d'anthropologie et de sociologie parmi vous ne manqueront pas d'analyser) qui a débuté le jour où
Jamais, au cours de ce passage dans le tunnel, je ne me suis posée de question.
Jamais tunnel n'a été plus lumineux, plus inspirant.
Tout était évident.
Grand Kiwi est l'homme de ma vie.
Notre union : une évidence
Fonder un foyer, une famille nombreuse : une évidence.
Nous n'avons - somme toute - jamais réfléchi. Nous nous sommes lancés à corps perdu dans ce dont nous avions envie. Nous avons laissé parlé nos cœurs, nos tripes, notre folie, notre insouciance.
D'aucuns ont dit que nous allions trop vite. Nous, nous avions juste l'impression de ne pouvoir remettre au lendemain les envies qui nous saisissaient.
Ce soir, les enfants sont couchés. Grand Kiwi est couché. Et je pianote ces quelques mots.
Est-ce parce que les enfants?
Est-ce parce que c'est la vie?
Toujours est-il que je suis comme saisie par l'urgence du temps qui passe, et une envie débordante de vivre pleinement le temps terrestre qu'il nous reste. En abandonnant sur place mes valises (comme je vous le disais ici). Histoire de ne pas trop m'encombrer dans ce voyage qui est déjà bien assez complexe :)
La suite est à écrire.
Toute la suite. Le couple, la vie professionnelle, la place de mes enfants dans tout cela, la vie sociale, mes addictions chéries (céder ou non?), mon envie permanente de faire la fête, de jouer, d'expérimenter, de vivre, de vivre intensément.
Liberté, ma liberté chérie, ferai-je de toi bon usage?
J'espère pouvoir vous dire prochainement que j'ai avancé!
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