Impression de naviguer à vue dans ce qui ressemble fort à
une nouvelle phase de ma vie.
Enfance (0 - 12)
Adolescence (12-17)Jeune adulte (17-24)
Maman en devenir, enceinte ou allaitante (24-32)
Jeune Maman de famille nombreuse (32 et +)
Comment dire les choses?
A certains j'explique que j'ai la sensation de vivre une
seconde adolescence
Comme si, de nouveau - et comme lorsque j'avais 12 ans,
tout était possible.
Comme si je pouvais tout tenter, tout être, tout devenir,
partout sur cette Terre.
Comme s'il suffisait de me déterminer, puis de laisser ma
"Volonté" (opiniâtreté, pugnacité, perfectionnisme), et mes facilités
faire le reste. Comme s'il y avait une urgence à vivre, car le compte à rebours est enclenché...
"Forever - is composed of nows"
Ce qui est illusoire. Puisque j'ai déjà fait des choix
qui conditionnent tout de même beaucoup ma vie : un mari et des enfants,
d'abord.
En outre, mes études et un brin de ma vie professionnelle
sont derrière moi.Et paradoxalement, je ne ressens pas les choix que j'ai faits comme contraignants (alors que très clairement, ils constituent un entonnoir)
Je refuse le déterminisme de mes choix passés.
Le foyer que nous avons construit dope ma confiance. Au
point de faire exploser l'estime que j'ai de moi. Bien au-delà de ce qu'elle
fut lorsque j'étais ado.
Résultat : l'entonnoir agit au contraire comme
multiplicateur de possibles. Jamais mon libre-arbitre n'a été aussi infini.
Professionnellement, ma stabilité est un élément qui me donne confiance. Contempler la belle évolution depuis 7
ans et demi dans la même institution sécurise beaucoup la cocotte-minute
créative et émotionnelle que je suis.
Un infini de possibles.
Devoir faire des choix.Tout un travail :)
“Not knowing when the dawn will come
I open every door"
I open every door"
Et je n'ai pas encore abordé les similitudes hormonales...
Pour dire les choses crûment, nous fermons une
parenthèse. Assez animale, disons-le
Entre 24 et 32 ans : recherche d'un mâle reproducteur,
accouplement(s), gestation(s), allaitement(s)...Et puis les enfants se sèvrent. Et nous revoici. Toujours en couple, toujours ensemble, toujours fidèles.
A devoir avancer, et inventer notre couple de demain.
Et rien n'est évident. Rien n'est acquis.
D'un couple évoluant, bien inconsciemment, dans un schéma
animal et naturel, nous devons devenir un couple qui se nourrit d'autres choses.
D'émotions intellectuelles, affectives, artistiques. De
curiosité, de passions partagées.
Et, dans le même temps, j'ai la sensation que mes hormones
sont en ébullition. Comme lorsque j'avais 14 ans. Et je ne comprends pas le grand écart qui se dessine.
Entre mes attentes, résolument hormonales donc animales. Et la nécessité de se projeter dans une dimension
cérébrale, intellectuelle. Culturelle.
Cette phase va-t-elle durer?
Disparaître d'elle-même?Faire place à une autre phase, encore plus surprenante?
Je plâne. Et, pour continuer à voler, je m'inspire.
De poésie. Emily Dickinson est ma compagne en ces jours intenses...
“To live is so startling it leaves little time for anything else”
“That it will never come again is what makes life so sweet.”
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