Bonjour et bienvenue

« Si je ne suis pour moi, qui le sera ?
Et si je ne suis que pour moi, qui suis-je ?
Et si pas maintenant, alors quand
? »

(Hillel, Les Maximes des Pères)

Alors voici ce blog. Pour moi. Pour toi, lecteur. Pour ici, et maintenant.


mercredi 23 décembre 2015

Sexologie, Acte II : faire l'amour c'est beau. Baiser c'est pas mal non plus

Pourquoi ces articles "olé olé"?

(Va direct au #7 si tu veux du cul...)


#1 Tout me porte à croire que mes articles sont utiles


Vos retours me nourrissent. À chaque fois qu'un ami / une amie me dit :
"Je teste ce soir avec ma femme"
Ou
"Je fais lire d'urgence à mon chéri"

... Je sens mes chevilles gonfler mon sentiment d'utilité exploser


[ndlr : vous ai-je déjà confié combien il est important pour moi de me sentir utile?
C'est un vrai driver - dans ma vie professionnelle notamment...]



#2 Mon mari est mon premier fan


Il est ma muse. Il pilote à la fois l'équipe R&D et l'équipe "Contrôle Qualité" (les tests sont effectués en un temps record!)


#3 Partager mon bonheur, mon plaisir

Je constate que cela fonctionne pour nous.
Si j'avais su, je l'aurais écrit il y a 8 ans cet article sur le cunni!

Si je peux permettre à des couples de retrouver une seconde jeunesse / de revivre une seconde lune de miel, c'est une raison bien suffisante pour continuer à écrire!


#4 Pourquoi avoir tant tardé à écrire ces articles?


Oui, je clame que "women are verbal"  - que les femmes verbalisent plus que les hommes ET qu'elles ont besoin qu'ont leur parle (d'elles)

Pour autant il m'a fallu des années avant d'écrire ces lignes.

Parce que j'ai changé. Nous changeons, nous grandissons. Nos besoins aussi.

Il est possible de :
- vivre des années sulfureuses (moi, jeune adulte)
- se nourrir d'autre chose pendant des années (la construction d'un foyer, d'une famille nombreuse)
- ressentir le besoin de vibrations plus intenses une fois le foyer créé (sans cesser de s'investir pour autant dans ce foyer)


J'ai tardé car j'étais pleinement satisfaite jusqu'à présent. Aujourd'hui mes besoins sont différents, et je me donne les moyens de les satisfaire.


#5 Le dilemme des hyperphalliques


Autour de moi, je constate que (attention, généralisation) :

- je suis entourée de personnes débordant d'énergie, d'esprit d'initiative (beaucoup de créatifs), des personnes qui ont des passions aussi diverses que dévorantes, des personnes qui ont besoin de vibrer

- les filles en recherche d'une situation stable se mettent en couple avec un homme a l'écoute. Sensible, doux, intelligent...

- vice versa côté gente masculine : les hommes désirant fonder un foyer cherchent (et trouvent) une femme compréhensive, douce, patiente, stable...

- interrogés sur leur vie sexuelle, ces mêmes filles et ces mêmes garçons confessent (souvent après un moment, quelques années de mariage, une naissance) un certain manque.

Une frustration. Et pas seulement sexuelle.

Le sexe n'est qu'un aspect d'un dilemme complexe : de la douceur, oui. Mais si possible avec de la fougue, de la passion. Des émotions, des vibrations. De l'humour (du fun), de l'esprit, de l'audace. Du rêve.


#6 Avancer ensemble

Tout l'enjeu des hyperphalliques en couple avec des personnes "normales" est de trouver des leviers pour faire durer et réinventer le couple.

C'est mon cas. Je ne m'en cache pas. La difficulté ne me fait pas peur, au contraire. Elle m'excite. C'est le genre de défi que j'aime relever.

Il est peu probable que je baisse mon niveau d'énergie, je préfère donc donner à mon mari les moyens de se mettre au diapason. Et j'essaie d'être à l'écoute de ses besoins, qu'il ose enfin exprimer (à croire que ma parole libérée est une invite à une communication accrue au sein du couple, l'autocensure vole en éclats...)


#7 Faire l'amour, c'est beau. Baiser, c'est pas mal non plus!


Côté sexe, de quoi ai-je besoin?

De quoi avons-nous besoin, nous les filles avec une forte énergie vitale (hyperphalliques)?

Nous avons besoin d'un homme (ou d'une femme) qui ne se contente pas de faire l'amour. Nous avons aussi besoin de baiser / niquer / coucher.


Les garçons doux nous touchent car ils sont à l'écoute, empathiques. Ils sont prévenants et respectent nos rythmes, les distances que nous demandons ou imposons. Ils sont généreux et ne demandent qu'à nous satisfaire.


Paradoxalement, nous craquons ou avons envie de craquer pour des hommes qui :
- expriment leurs désirs, leurs besoins
- nous font comprendre (langage verbal et non verbal) qu'ils ont envie de nous
- nous disent qu'on est belles et désirables, que notre corps les fait bander,
- joignent le geste à la parole, tentent par des regards coquins et audacieux, par des gestes doux et des effleurements de nous convaincre
- n'hésitent pas a prendre des risques (de râteaux, de baffes...)
- nous malmènent (un peu)
- nous font basculer du "non" au "et pourquoi pas?", voire au "prends moi de suite, j'en peux plus!" ;)
- s'amusent au pieu, parce que le sexe c'est aussi - voire surtout - ludique, fun.


#8 Le changement, c'est maintenant?


En matière sexuelle comme en matière culinaire, la diversité est source de plaisir per se.

Et je ne parle pas de changer de partenaire (et pourquoi pas, d'ailleurs? C'est aussi une réponse possible), mais changer de manière de pratiquer le sexe. Et là, (presque) tout est permis.

Mes vacances sont l'occasion d'explorer ce volet, promis je partage mes trouvailles avec vous très bientôt!




samedi 19 décembre 2015

Sexologie, Acte I : cunni, mode d'emploi <élégant>

Cher lecteur,

Aujourd'hui, je te parle de cunni  

J'aurais aussi pu te parler de la constitutionnalisation de l'exigence de sécurité juridique en droit français... mais j'ai pitié de ton samedi soir

Ah oui, autre chose. Ici, c'est chez moi.
Donc je parle de ce qui me fait plaisir. De ce qui me donne du plaisir.
Chacun est libre de lire, ou de cliquer sur "Fermer l'onglet" ou encore "Fermer la fenêtre"



Bon, tu as décidé de rester?
Ok. Merci. Voyons si le sujet te concerne. Qui es-tu, cher lecteur?




Ce que dit ce tableau : il y a statistiquement beaucoup plus de chance que tu sois concerné(e) par le cunni (cadre rouge), que l'inverse. Donc je continue.


Je m'adresse aux hommes de mon lectorat :
"Savez-vous faire un cunni?"

Là j'entends 100% de OUI


Je reprends mon interrogatoire du public masculin :
"Si on demande à votre conjointe, dira-t-elle que vous faites des cunnis de ouf?"

Là, bizarrement, on descend à 75% de OUI


Et si je pose la question à vous, Mesdames (les gouines, vous sortez, et je vous dis dans quelques lignes pourquoi):
"Votre conjoint sait-il bien faire les cunni?"

Là, on descend à 50% de OUI



L'objectif de cet article, c'est que dans une semaine, je reviens. Je repose les mêmes questions.
Et j'ai 100% de OUI aux trois questions. Ok?

C'est parti ;)


[Oui, les gouines vous ne jouez pas, c'est trop facile pour vous!
Pourquoi ? Personnellement, j'ai rarement été aussi bien léchée dans ma vie que par des femmes. Je suppose qu'on se connaît : on sait ce qui nous fait "décoller". Et on essaie de donner cela à notre partenaire... Well, this is my guess!]


Il y a une semaine, Miss M m'a fait connaître My Tiny Secrets . Ce blog anglo-saxon aborde le sexe sans chichi, sans vulgarité non plus. C'est pragmatique et élégant.

J'ai tellement aimé leur article sur How to Eat Pussy, que je me suis dévouée pour vous en faire une traduction personnalisée. Ne me remerciez pas, c'est Noël, c'est cadeau :)




#1 Dis-lui qu'elle est belle. Vraiment

Dans ma vie, j'ai connu deux types de partenaires masculins.
- Ceux qui trouvent du charme à toutes les femmes.
- Et ceux qui sont chiants exigeants, pour qui la beauté est un critère un peu rigide : tu l'as ou tu ne l'as pas. Et tu dois te mettre en quatre pour parvenir à satisfaire une forme d'idéal.

Une confession?
Les premiers lèchent dix fois mieux que les seconds.

Peut-être parce qu'ils commencent simplement tous les moments coquins / câlins par des mots aussi banaux qu'essentiels :
"Tu es belle. Montre-moi tes seins. Ils sont oufs. Arrête de dire qu'ils sont petits, ils sont parfaits.
D'ailleurs, viens-sur moi, j'ai juste envie de les bouffer...."

En deux mots : dis à ta conjointe qu'elle est top. Que son corps te met en émoi.
Dis-lui quelle(s) partie(s) de son corps te fait bander.
Et tu n'es pas obligé d'être salace. Tu as totalement le droit de lui dire : "J'adore tes yeux de chat".

Si tu fais cela, tu as déjà gagné la première bataille : elle se sent belle, elle va te donner le meilleur.


#2 Admire sa beauté. Son corps. Sa chatte.

Être regardée comme une œuvre d'art, c'est un privilège. C'est extrêmement excitant.
Et pourtant, rares sont les hommes qui prennent le temps de mater. De prendre le temps de le faire. Et de verbaliser ce qu'ils voient.


#3 N'hésite pas à parler à sa chatte

Non, je ne te prends pas pour un demeuré. Chacun son truc, hein. Y'en a bien parmi vous qui dialoguent avec Popaul. Alors pourquoi pas avec la chatte de ta partenaire?

Dis lui (à sa chatte) que t'as juste envie de la bouffer...
Et continue aussi à parler à ta chérie. Dis-lui, après l'avoir admirée, qu'elle est à croquer (dessiner, donc). Et à bouffer. Au sens propre...


#4  Lèche-lui les lèvres extérieures, intérieures. Et trouve son clito

Bon, là, il faut t'adapter. Nous avons toutes (nous, les filles) des physionomies différentes.
Et bien c'est pareil pour la chatte. Nos chattes sont uniques, très personnelles.
A toi de découvrir celle de ta partenaire. Commence par l'extérieur, en léchant ses lèvres. Puis, écarte doucement les lèvres extérieures pour glisser ta langue sur les lèvres intérieures. Sois à l'écoute de sa respiration. Si son souffle s'accélère, si elle gémit, tu es dans le droit chemin :)

Une fois les lèvres intérieures explorées, remonte lentement vers le haut de sa chatte. Presque jusque là où les lèvres se rejoignent. Sous ta langue, tu vas avoir son clitoris.
Chaque clito est différent, de taille et de forme différentes (comme vos pénis, quoi!)
Et cela n'augure aucunement de la capacité de ta partenaire à prendre et à donner du plaisir
Apprends à connaître son clito. Et à le voir se modifier à mesure que le plaisir monte...


#5 La chatte est une zone (ultra) sensible. Si tu touches, humidifie tes doigts avant

N'hésite pas à mêler caresses buccales et caresses avec tes doigts. Et lorsque tu mets tes doigts, assure-toi qu'ils sont toujours humides. Utilise ta salive, un gel, ce que tu veux.


#6 Joue avec elle

Avec elle, ta partenaire.
Avec elle, la chatte de ta partenaire.
Rien de mieux pour se connaître que d'essayer, de jouer, de tenter.
Avec ta bouche, tes doigts. Ta bouche est capable de bien des trucs. Essaie-les!
Idem pour tes doigts...


#7 Pénètre la avec ta langue

Ta langue, au moins, elle est toujours humide. Pas de risque d'erreur.
Et joue avec ta langue comme avec ton sexe


#8 Pénètre la avec tes doigts
Les filles adorent être pénétrées avec les doigts lorsqu'elles se font léchées. Vas-y progressivement. Quand tu sens qu'elle s'ouvre, mets-y un doigt. Puis deux.
Et reste à l'écoute. Si elle est en confiance, elle te dira elle-même ce qui la ferait bien tripper


#9 Sois à l'écoute des signes annonciateurs d'orgasme

Chaque femme exprime son orgasme de manière différente :
- certaines ont les tétons qui durcissent
- d'autres commencent à trembler
- des cris et des gémissements sont généralement de bons signes...


#10 Important : quand les premières vagues de plaisir arrivent, continue !!!

Certains mecs s'arrêtent (de lécher, de caresser) dès que les premiers signes d'orgasmes se font sentir.
ERREUR !!

Il faut au contraire t'accrocher. Ok, en général les filles ont des mouvements de bassin, le corps qui se soulève, se crispe, se tord. La seule chose que tu as à faire, c'est de suivre. Et de continuer. De t'accrocher.

C'est simple, si tu y arrives, ça décuple le plaisir. L'orgasme devient OUF. Un truc dont on a l'impression qu'il a duré des plombes (si, si...)


#11 La cerise sur le gateau

(je reprends l'expression "Cherry on the cake" du blog My Tiny Secrets)
(Ce qui suit est vraiment inhérent à chaque fille, ne viens pas me voir avec un œil au beurre-noir  parce que ta chérie t'a défoncé pour l'avoir tenté... A toi d'essayer, et de lui faire aimer...)

Certaines filles aiment qu'on leur glisse un doigt dans le c** pendant qu'on les lèche / pénètre.
hum hum


#12 Après l'orgasme

Là, je me désolidarise de ma source anglo-saxonne.
La zone clitoridienne est ultra-sensible après un orgasme. Certaines filles refusent tout type de contact autour de leur chatte pendant quelques secondes / minutes (de même que certains mecs ont le gland ultra sensible après avoir éjaculé...)
D'autres, en revanche, peuvent continuer à être pénétrées, doucement. Avec vos doigts, votre sexe.
Et un orgasme vaginal peut totalement venir s'ajouter à l'orgasme clitoridien que tu viens de lui faire vivre.
Sois à l'écoute.


#13 Et surtout, surtout, continue à verbaliser. 
Dis-lui combien elle est belle quand elle jouit.
Dis-lui qu'elle est belle dans l'amour. Que son corps est beau. Qu'elle est faite pour l'amour.
Dis-le avec ta bouche et tes mots. Mais aussi avec ton regard, tes doigts, ton sexe.
Et tu auras tout ce que tu veux. Et plus encore
 (et elleencore plus)


Voilou voilou.

Bon samedi soir tout le monde!

mardi 8 décembre 2015

Je suis une grande fille!



"Renoncez à vous définir, que ce soit à vous ou aux autres"
 
(Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent).

 
  

Cela fait 25 ans que je lis des bandes dessinées. Tant pour l'esthétisme des planches que pour les scénarios - qui me font voyager, rêver, fantasmer.

Lorsque j'étais gamine, nous habitions près de la bibliothèque de Pastèque-Ville. Parfois, ma mère rentrait à la maison, et ne me trouvait pas.

Elle appelait invariablement les documentalistes :
"C'est la maman de Pastèque. C'est bon, elle est bien chez vous?"

 
J'étais un rat de bibliothèque. A la maison, les bandes dessinées ne bénéficiaient pas de la même aura que les grands classiques (auprès de ma Maman... mon Papa était, lui, beaucoup plus ouvert, mais souvent en voyage). Je privilégiais donc les grands coussins moelleux de la bibliothèque pour assouvir mon insatiable appétit de bulles.

(Et je ramenais docilement Proust, Gogol, Tolstoï et autres Stefan Zweig a la maison....)

 
 

Cela fait 20 ans que j'affectionne la littérature érotique. Découverte de manière incidente.

A l'occasion de babysittings (dans la bibliothèque parentale, chez les enfants gardés) ou chez les amis de mes parents.

J'ai vite intégré le caractère tabou / inapproprié d'un tel tropisme. A fortiori lorsque la lectrice n'est autre qu'une demoiselle de bonne famille, âgée de 12 ans seulement.

Une claque dans ma gueule de gamine de 12 ans –  j’ai été surprise en train de me masturber sous la couette avec un SAS entre les mains (trouvé dans la bibliothèque des amis qui nous logeaient) avait mis fin à mes illusions. Si tant est que j’en ai jamais eues.

 
Aujourd’hui, je ne veux plus me cacher. Et lorsque mon mari m’a demandé ce que je souhaitais pour Hanouka, j’ai osé.
Après 20 ans de victoire du Surmoi, je lui ai demandé d’aller voir ailleurs si je m’y masturbe j’y suis.
Et, sourire coquin aux lèvres, j’ai commandé sans ambages des grands classiques de la BD érotique (voire pornographique).

Et je compte bien faire trôner ces ouvrages dans notre Salon. Entre les œuvres complètes de Zola et les grands traités du Talmud.

Bien entendu, vous êtes invités avec grand plaisir sur les coussins moelleux du Salon pour y feuilleter ces œuvres d’art. Tout en papotant plaisir des sens, masturbation, fantasmes et désir.

(Aucune obligation! On peut aussi parler apprentissage de la Lecture, Trade Finance, Carl Jung, Trios de Schubert, Tsim-tsoum ou Chat de Schrödinger, hein !)

Je commence enfin à me sortir des cases dans lesquelles je me suis enfermée trop longtemps.


Love sur vous,
Pastèque, 32 ans. Enfin libre.


 

lundi 3 août 2015

L'Ubaye, c'est BEAU

Les fruits sont à la montagne - tout le mois d'août!!!

Nos pérégrinations nous mènent en Ubaye



vendredi 3 juillet 2015

On avait dit "pas de larmes"...


Aujourd'hui je lui ai dit "Au revoir"

Elle m'a encore remerciée pour la délicate attention.
Et j'ai répondu "Merci à VOUS".

Alors elle m'a souri, avec toute la bienveillance possible. Une chaleur matinée d'intelligence et de pudeur.

Exceptionnelle. Une personne exceptionnelle.

J'ai noyé mon regard dans le sien. Et des larmes sont venues noyer mes yeux. Irrésistibles.
De belles larmes. Gratitude. Bonheur d'avoir croisé son chemin. Bonheur de savoir que l'on se reverra bientôt. Que nous nous souviendrons d'elle toute notre vie.

Vite, détourner le regard. Murmurer "Au revoir, bel été à vous", tourner les talons et partir.
Garder au fond du coeur tout ce que cette femme a changé dans notre vie.
Sortir de l'école.

Sourire en réalisant que l'on fait partie de ces parents qui pleurent en déposant leur enfant le dernier jour d'école.
Assumer.


Géraldine (prénom modifié) est la maîtresse de mon aînée - Pomme. Pomme était en moyenne section cette année.


La maîtresse de Petite Section disait de Pomme qu'elle ne communiquait pas, ou très peu, avec les adultes. Qu'elle interagissait peu avec ses camarades. Nous avions fini l'année de Petite section chez le psy, avec Pomme. Inquiets pour elle. Inquiets pour nous. Le psy nous avait dit que Pomme était normale, que tout irait bien.

La rentrée en Moyenne Section, nous l'avons vécue avec fébrilité.
A nos questions angoissées, Géraldine répondait avec calme et compréhension. "Non seulement tout se passe bien, mais tout se passe TRÈS bien"

Et tout s'est, en effet, très bien passé. Nous avons assisté, ébahis et heureux, à l'éclosion de notre enfant. Éclosion sociale, comportementale, intellectuelle, scolaire, sportive...

Notre "grande" (elle n'a que 4 ans et demi) rayonne chaque jour un peu plus. Et tout cela, nous le savons, c'est le fruit du temps.
De l'amour. Beaucoup d'amour.
Et de l'immense bienveillance de Géraldine, qui a su créer un cocon, un espace où Pomme s'est sentie en sécurité, en confiance.



Merci. Juste MERCI

mercredi 1 juillet 2015

Elle ne m'a pas rappelée...


Elle était rayonnante.

Rayonnante dans sa robe.

Ses copains n'étaient pas en train de danser. Alors elle s'est avancée, seule, vers les musiciens. Et s'est mise à onduler. Son corps était porté par la musique. Mouvements harmonieux. Et moi, je ne pouvais détacher mes yeux d'elle.

J'ai patienté jusqu'à ce que mon Surmoi comprenne qu'il n'avait aucune chance de l'emporter ce soir-là. Et je suis allée la voir:
 "Vous avez une très belle robe, lui ai-je dit.
- Pardon me?
- Ok, you've got a beautiful dress. You are beautiful. Where did you buy your dress?"


Elle a éclaté de rire. Et la conversation s'est poursuivie, dans un adorable mélange de français et d'anglais. Ely vient de Singapour. Elle est en France depuis 3 ou 4 mois, son français est en bonne voie...

La robe vient de Singapour, où elle l'a achetée pour presque rien.
Forcement je suis déçue (elle n'aurait pas pu répondre Zara?!)
À mon air déconfit, elle oppose un sourire irrésistible et une réponse sans équivoque :
"Cette robe, je te la donne!"

À ce moment là, je crois que j'ai ramassé ma mâchoire sur le trottoir.
Un monde idéal, où le tissu humain, l'échange et le partage dominent, m'est apparu possible. J'ai repensé immédiatement à ma collocation berlinoise (il y a 8 ans).

Un autre monde possible.

J'ai tout de suite proposé de lui donner en échange quelques unes de mes robes. Nous avons ri de cet échange de l'espace, de la magie que nous venions de créer. Nous avons échangé nos numéros, elle a appelé sur mon téléphone. Nous avons également  échangé un hug, une bise.

Rien de plus.

Et je suis repartie, le sourire aux lèvres et la fleur au cœur.

 

 
...

Elle n'a jamais rappelé, certes.

 
Mais un autre monde est toujours possible, hein?

:)

mardi 30 juin 2015

La première fois


Que nous nous sommes vues...
 
... Je suis restée longtemps sans voix
 
... Mon corps a frémi durant des jours des sensations expérimentées avec elle.


Je revivais encore et encore le déroulé des événements, qui m'ont conduite dans un état second. 
Jamais je n'avais vécu cela. 

Je me réentends lui dire - sur le moment même - qu'il fallait arrêter l'alcool, les drogues, tout. Car rien n'est aussi fou que "ça"!

Je palpitais jusqu'au bout de chacun de mes doigts, chacun de mes orteils. Je sentais tout mon corps vibrer. Je n'avais jamais vibré ainsi.

Une espèce de conscience de mon corps, de toutes les parties de mon corps, de chaque centimètre carré de peau, de chaque centimètre cube de chair, m'irradiait de toute part.

Son rire a traversé la pièce lorsque j'ai prononcé ces mots. Sa voix chaude m'a dit que c'est ce qui se passe lorsque l'on garde, lorsque l'on retient tout à l'intérieur pendant (trop) longtemps. Et que l'on apprend à lâcher.
Elle m'a rassurée  : " Il n'est pas facile de se mettre à nu"


Je me suis dénudée devant elle. Pour elle, mais surtout pour moi.
Je me suis dévoilée. Du moins, j'ai essayé.
Et j'ai laissé aller. Mon corps, mon souffle, ma voix.

J'avais à la fois la sensation de donner naissance, et de naître.
C'est inouï. C'est beau et magique.
Et c'est grâce à elle.

 
 
Lorsque nous nous sommes quittées, elle m'a dit "À la semaine prochaine"





Et bien, c'est long 6 jours sans voir ma Professeur de Chant




:)

jeudi 25 juin 2015

Parole libérée, certes. Mais... sexe libre?

Hello hello les amis,
Oui, j'ai conscience que les propos et contenus de ce blog se concentrent en ce moment sur des sujets grivois. Frivoles. Et vitaux, en même temps.

Ainsi, dans le dernier numéro de Tenoua (LA revue de pensée juive, dont la rédactrice en chef n'est autre que Delphine Horvilleur, auteur d'En tenue d'Eve : féminin, pudeur et judaïsme), consacré à l'homosexualité et que je ne saurais que trop vous conseiller de vous procurer...

... Un rabbin rappelle que les temps messianiques sont représentés dans la littérature talmudique comme une libération de tout ce qui est indispensable à l'homme : manger, boire et faire l'amour. La Bible a donc parfaitement conscience du caractère "vital" de l'acte sexuel. Aussi, interdire à une personne de pratiquer l'acte sexuel (en raison de ses tropismes homosexuels, par exemple)... est une abomination!


Trêve de digression kabbalistique, je finis de regarder le documentaire A quoi rêvent les jeunes filles?

Et je rejoins bon nombre d'intervenants : si la parole se libère, si les médias rendant le sexe, l'érotisme et le pornographique accessibles se sont considérablement développés avec Internet...... Je ne suis pas certaine que cela suffise / soit concommitant avec une réelle libération sexuelle, avec du sexe libre.

Car les médias enferment. Dans des clichés, des représentations. Et je confesse être la première à en être volontairement ou involontairement victime!

Un exemple?  Les pratiques évoluent et se généralisent, souvent précédées par un imaginaire diffusé par les médias : fellation (hier), demain : sodomie, bisexualité...

Cela étant, je trouve cela formidable d'être née à une époque où je peux ouvrir le débat en soirée ou sur un blog. L'échange est enrichissant.

Et les témoignages d'Ortie - photographe et réalisatrice porno, ou encore de l'équipe de rédaction du Tag Parfait m'ont émue. Tout comme la créatrice du blog Poulet Rotique.

De même, je trouve cela délicieusement dérangeant qu'on nous rappelle certaines réalités : 30% des personnes qui fréquentent les sites pornos sont des femmes. Les mots clefs qu'elles tapent ont des connotations violentes : BDSM, anal, brutal, gangbang.



Any idea why?
 
Allez, sur ce, je vous laisse avec mes / ces / vos questions... Et à très vite !



Documentaire bluffant. Bravo. A voir !

mardi 23 juin 2015

La tendresse...


Pour cette édition de la fête de la musique, j’ai retrouvé mon orchestre « d’origine ». Dont le leader n’est autre que Gilles – mon généreux guitariste de la 1ère scène !

Nous avons joué des reprises en français, en anglais, en hébreu… et en yiddish.

Dont Liebkeit (la tendresse), dont vous pouvez retrouver les paroles ici. Et la traduction.

Cette chanson fut reprise par Bourvil, sous le titre La tendresse.
En français ou en yiddish, cette chanson, me touche tout particulièrement. Elle exprime l’essentiel, à mon sens.

« On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y’en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas
 »

Je vous suggère cette version, des Yeux Noirs (Youtube ou Deezer)

Aujourd’hui, je ne suis que tendresse. Et – Grand Kiwi ne le sait que trop en ce moment – j’ai besoin de tendresse.
Encore et encore, mon Namour.
Je t’aime

 
Bon, trêve de déclaration d’amour J

Si vous aimez Liebkeit, le folklore yiddish… et Les Yeux Noirs… Venez nous retrouve au concert de ParisNew York Odessa !

Emmené par Olivier Slabiak (Les Yeux Noirs) et sa merveilleuse femme, Laure Slabiak (une formidable alto, avec qui nous avons partagé des bons moments lors d’un concert en 2011), cette formation va nous emmener en voyage!
Entre mélopées yiddish, balkaniques et musique électronique... De quoi se trémousser en écoutant du bon son !
 

Cela se passe jeudi 2 juillet à partir de 20h au Pavillon Puebla (Buttes Chaumont).
 
 
PS : un grand merci à Melting Spot, avec qui nous avons fini cette merveilleuse fête de la Musique 2015! Bravo à tous les musiciens et aux bénévoles qui ont permis ce partage et cette convivialité!

jeudi 18 juin 2015

Des collègues en or...


Voilà. Je sort d'une réunion importante. Où j'ai un peu carrément atteint mes objectifs.
De retour dans "notre" bureau : un assortiment.
Mes collègues m'ont réservé une surprise. Cela n'a pas de prix.

Chaque jour, je suis heureuse de me lever et de me rendre au travail.
Je sais que m’y attendent des personnes exceptionnelles. Ouvertes d’esprit, curieuses, intelligentes. Profondément humaines.

Nous partageons des moments qui valent de l’or. De l’écoute. De la compassion.

Parfois, je peste contre mon poste actuel : manquant de piquant, ne comblant pas assez mon sentiment d’utilité. 

Et puis, il y a des journées comme aujourd’hui. Où je suis soutenue sur un projet structurant par toute ma hiérarchie– et ce devant la plus haute instance de l’entreprise. Où les collègues m’offrent toute la chaleur et le réconfort qu’ils peuvent. Quelle qu'ait été l'issue de la réunion, ils avaient préparé cela.

Car c'est un peu l'essentiel, non?
L'envie de travailler ensemble?
De construire quelque chose de beau et de bien, ensemble?

Merci. Juste merci. Je vous adore !

 

lundi 15 juin 2015

Il était une fois un pèlerinage...


Non pas en Terre sainte, ni en Terre promise. Mais en Terre espérée.

Une Terre qu’on nommerait la Paix. Et où règnerait le dialogue, l’écoute, le respect.

Cette Terre de Paix se mérite. Il faut des vaisseaux solides pour l’atteindre, car on navigue en eaux troubles et les tempêtes se succèdent.

 
Ce week-end, à la Bellevilloise, nous avons pris le large.
Pour un pèlerinage en décalage.

 
Tous.
Arabes et juifs.
Palestiniens et israéliens.
Laïcs et religieux.

Complètement décalés, par rapport aux positions politiques dominantes, par rapport aux clichés, aux stéréotypes.

 
Guidés par des artistes engagés, tels Yaron Herman, Noa Vax, System Ali et Apo & The Apostles, et les DJ de Laissez Passer, nous avons rêvé ensemble la Paix.

Gros coup de coeur pour System Ali... Ils ont créé une maison en Israël (à Bat Yam), dédiée au dialogue, à l'apprentissage du vivre-ensemble, à la lutte contre les discriminations, les préjugés... Une beau projet!


La Paix, nous y sommes arrivés à l'issue du voyage.
C’est une belle Terre. Où règne la beauté et l’amour :)

Un grand grand merci aux organisateurs, aux artistes de tous bords.
Merci pour les riches échanges – avec les artistes ! – et les doux breuvages partagés ensemble dans le jardin.
Merci pour le clubbing du dimanche soir – idéal pour s’étourdir un peu avant une semaine qui promet d’être dense !
Merci Inès et Kenza, et tous les bénévoles, et les videurs compréhensifs, et les serveurs sourds, et les rencontres heureuses.

 
Petite Pastèque, qui démarre la semaine avec des étoiles dans les yeux (et un peu le mal de mer)


PS : de belles vidéos arrivent prochainement (System Ali, notamment) dès que j'ai du temps (hum... je fais au mieux!)

dimanche 14 juin 2015

Festival Pelerinage en décalage à la Bellevilloise : un moment de grâce

Chers amis,

Vous savez combien le rapprochement entre les individus, entre les peuples m'obsède...
Alors nous ne pouvions pas rater le Festival Pélerinage en Décalage : Off the Wall.

Le premier festival israélo-palestinien parisien. Cela fait du bien de croire que la Paix est encore possible. Hier, nous avons vécu ce rêve, cette belle idée avec des amis, et des artistes venus de tous bords pour partager non seulement ce rêve, mais aussi leurs musiques, leurs films, leurs danses....

Un trio de folie pour une impro magique : Yaron Herman, Noa et Vax et une talentueuse et magnifique rappeuse en langue arabe!

Grand moment. En particulier lorsque Yaron Herman a commencé à improviser au piano. Puis, s'est arrêté pour aller chercher dans le public Noa Vax (percussionniste), ainsi qu'une jeune fille qui a fait du beatbox et du rap en arabe.

C'était magique. Un moment unique, qu'on n'oubliera jamais.

Chapeaux les artistes. Merci pour cette belle idée, cette belle initiative.
Longue vie au Festival!

PS : Le Festival continue aujourd'hui encore à la Bellevilloise
La musique reprend à 18h et jusqu'à minuit (avec un set clubbing unique de 22h à minuit).
Il y aura BEAUCOUP de monde. Nous y serons dès 17h pour être sûrs d'entrer.
A tout à l'heure les amis !


jeudi 11 juin 2015

Il était une fois ma première scène !


J’avais déjà chanté (et même chanté-joué de la guitare) à des mariages.
Des concerts, j’en ai donné. Avec mon groupe parisien. Avec ma chorale parisienne.
Mais un duo guitare-chant sur une scène devant 150 personnes : je n’avais encore jamais fait.

Ma première scène : check ! Enfin, notre première scène (avec Gilles, mon guitariste – médecin dans la vraie vie !) : check !

Que dire?

Ce concert intervient au pire timing professionnel possible. Je me suis sauvée d’une première réunion hyper importante pour ne pas louper notre créneau de « balances » sur scène.
 
A peine étais-je arrivée qu’une collègue est venue m’expliquer que le BOSS me cherchait partout pour me fouetter débriefer sur la réunion d’où je suis sortie en courant.

C’est donc dans un état de stress total que nous avons fait les balances.
 
D’abord, le retour sur scène était catastrophique, je ne m’entendais pas chanter.
J’ai balbutié mes textes, ma voix s’étranglait dans ma gorge. Je me suis mise à paniquer, j’ai oublié mes textes, je me suis replongée dans les partoches.
J’ai perdu le contact visuel avec mon guitariste. Bref, la cata, la vraie.
J’ai lu dans le regard des organisateurs la panique.

Mais pas le temps de gérer, je me suis barrée en courant pour débriefer chez le BOSS. Qui m’a emmenée débriefer le BIG BOSS.
 
A ce moment-là, j’avoue : je me suis auto-pourrie.

J’ai senti arriver l’explosion en plein vol : comment foirer simultanément ma vie professionnelle ET le lancement de ma carrière artistique !

 
La suite ?

Je me suis sauvée une seconde fois dans la journée d'une réunion hyper importante.
J’ai planté BOSS et BIG BOSS.

Direction le buffet 15 minutes avant le début de concert.

Là, j’ai vidé une demi-bouteille de vin blanc sous le regard ahuri de mon guitariste-médecin.
Qui a fini par m’arracher la bouteille des mains. En me disant « non, là, ça suffit »
Ensuite, j’avais très envie de faire pipi, mais c’était l’heure de monter sur scène.

J’ai supplié mon guitariste de me regarder avec amour. Ça donne une de ces forces, ces regards-là !
Mon mari m’a dit de me faire plaisir. Mes amis m’ont dit que j’étais la meilleure.
Et je suis montée sur scène.

 
J’ai regardé mon public, avec mes yeux enivrés d’amour, d’amitié et de vin blanc.
Et je leur ai raconté des histoires. Du Brassens. Des histoires d’amour. De galère, de beauté et d’amour.
J’ai fait l’amour à mon micro, à mon guitariste, à mon public. A mon créateur.
J’ai joui de cette relation que je n’avais jamais connue. Entre le public et nous.

Quelle complicité incroyable. Que j'ai aimé ça...


Les amis, je crois que j’ai découvert une nouvelle drogue.

 
Pastèque, addictions’ addicted :)

PS : un grand merci à l'association S (qui vient en aide aux malades atteints de SLA, à laquelle les bénéfices du concert ont été reversés), aux bénévoles, aux musiciens et chanteurs, aux amis présents. C'était fou et top!

 

Pastèque et Kiwi, Love Love Love in the air


"Nous sommes bien peu de choses,

Mon amour", m'as-tu dit. De ta prose

Je ne me lasserai pas. Tu ignores la cause

Car seule compte la solution. Tu oses

Me sauver lorsque je ne vois plus le rose

Lorsque du malheur du monde, ma dose

Je réclame. Tu es le magicien virtuose,

Qui efface les failles et recrée l'osmose,

Qui m'accepte entière, avec mes névroses.

Toi seul connais mon cœur, toi seul me poses.

 

Merci, mon mari chéri. Je t'aime Namour.
Et suis avec toi. Aujourd'hui. Et pour toujours.

lundi 25 mai 2015

C comme Clubbing

Cher lecteur,

Pour te résumer l'importance de la danse dans ma vie, je vais te conter une petite histoire - et t'ouvrir une page de mon intimité.

A 20 ans, j'ai chuté en montagne, en escalade.
Lorsque le PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne) est arrivé sur les lieux, pour récupérer "le corps", leur hélicoptère a passé au peigne fin la falaise. Et m'a retrouvée, 80 mètres en-dessous du lieu où j'ai dévissé.

J'étais vivante. Miraculée. En petits morceaux, certes. Mais vivante (et bien vivante :))

Après une opération de quelques heures, durant lesquelles le chirurgien a essayé de réparer mes deux membres supérieurs et ma jambe droite (qui avait été soufflée par le choc), je me suis réveillée.

Le lendemain, le chirurgien vient me voir, m'explique comment il a "géré" ce qu'il a trouvé en ouvrant.

Lui : "Vous devez vous demander si vous pourrez remarcher un jour? 
Alors je vais être franc : je ne peux vous répondre...
La seule chose que je peux vous dire, c'est que vous êtes jeune. Il y a de l'espoir.

Moi : Marcher? Ah. Ah oui... Bon. 
Mais est-ce que je pourrai de nouveau danser?"

(Je vous laisse imaginer la tête ahurie du Docteur, qui a dû mettre cela sur le compte de la lourde Anesthésie Générale...)

Danser, donc.
Et comment, j'ai re-dansé !



Je reboote avec ce week-end, placé sous le signe du Clubbing et de la musique électronique (je t'en parlais un peu ici, dans mes Paradoxes).

Avant de vous parler de mon premier set avec Kavinsky (samedi soir), je vais parler d'hier soir.
Cela se passait à la MPAA Saint Germain dans le cadre des Denses Journées de la Danse

Le spectacle s'appelait La Belle au Bois Flamboyant sur une chorégraphie de Johan Amselem et un set de la DJette Ma Public Therapy.

La DJette Ma Public Therapy c'est tout un univers (allez voir ceci ou encore cette vidéo-là ou celle-ci) totalement décomplexé. Love et sensuel. animal et charnel. Elle chante en même temps qu'elle mixe, s'accompagne parfois de guitare électrique (c'était le cas hier soir). C'est tendre et généreux.

Et on ne pouvait rêver d'un duo plus flamboyant que celui formé hier entre les danseurs et Ma.
16 danseurs, la plupart entre 20 et 40 ans. 8 hommes, 8 femmes.

Symphonie des corps qui se meuvent de concert, qui s'abandonnent, se caressent et s'embrassent.
Longs palots, pas volés du tout (H/H, F/F, H/F). Harmonie des échanges, corporels et spirituels en même temps.
De l'amour. A deux, à trois, à quatre, à 16.
Un cadeau offert au spectateur. Et pour ne pas faire violence au spectateur qui n'aspire qu'à se joindre - l'empêcher serait pervers - le public est invité à se joindre à cette fête des sens.

J'étais dans tous mes états, tous les sens en émoi, et la fête fut bien bonne, les échanges riches et les caresses intenses. Et puis tout d'un coup, cela s'est arrêté, et il a fallu redescendre sur Terre. Et dans le métro :)

Un grand grand merci à Johan Amselem (avec qui l'échange fut divin) et aux danseurs.
Merci pour ce cadeau, pour ce voyage. Et à très vite - rendez-vous le 7 juin à 14h à la MPAA pour la suite!


Un mot sur Kavinsky, samedi soir au Point Gamma. Belle surprise. Car je me reconnais méfiante devant le succès grand public. La notoriété n'est pas forcément gage de talent.
Et pourtant, là, je dois me reconnaître qu'il a réussi. Il est parvenu à m'emmener dans son univers. J'étais dubitative, j'ai résisté. Puis j'ai cédé, et mon corps a vibré, bougé.

En fait, ces sets m'ont rappelé pourquoi j'aimais autant la musique électronique.

J'aime l'art vivant, l'improvisation, l'art qui s'affranchit de toute contrainte. La liberté (non pas qu'une partition enferme - l'interprétation est d'une richesse insondable) est totale. Possibilité d'évoluer vers une destination qui ne sera jamais deux fois la même, et par un chemin unique à chaque set.
Ce chemin qui appartient autant à celui qui mixe qu'à celui qui écoute et qui - par son écho, par sa manière d'entrer en résonance avec le flux - exerce son influence, participe à la création.

J'aime cette puissance créatrice, j'aime sentir en moi le son qui ricoche, résonne. Puis mon corps qui se balance et se déhanche, qui part en voyage et en création. Bon. Hâte du prochain set.




mardi 19 mai 2015

Bientôt 3 ans...


Mon Litchi. Ma litchi.
Je t'écris ce message quelques jours avant ton troisième anniversaire.

 
Dans mes oreilles, il y a "waka waka", une chanson sur laquelle tu adores danser.
Dès que tu l'entends, tu viens vers moi, en tendant les mains avec ton sourire. Celui qui montre au monde entier tes dents du bonheur. Ou plus simplement : ton bonheur.
Ce sourire qui me fait chavirer. Dont la simple évocation suffit à me mettre les larmes au yeux.
Larmes de ne pouvoir là, tout de suite, te serrer contre moi, te humer, te dire "je t'aime"


Tu es solaire. Tu rayonnes de mille feux.
Tu es incapable de parler, tu cries.
Tu es incapable marcher, tu coures.
Tu es incapable de faire un simple bisou : tu enlaces et tu embrasses avec fougue.

 
Tu es déjà d'une sensualité inouïe...
Ton charme agit sur tout un chacun avec une vitesse défiant tous les standards.
Quand tu te précipites vers une personne, connue ou inconnue, je m'amuse parfois à compter les secondes.
Avant que ton interlocuteur ne dévoile le même sourire que celui que tu viens de lui proposer

 
Tu es magnétique. Il y a quelque chose d'irrésistible en toi.
Est ce ton humour? Ton espièglerie? Ton regard baigné de lumière et de joie?
Tu as conscience du charme que tu dégages. Du charme des mots écorchés que tu prononces. Et bien que connaissant leur prononciation, tu continues à dire certains mots de travers.
Juste pour voir nos bouilles se décrisper.
Juste pour nous voir fondre et pour rire avec nous, bruyamment.

 
Tu es bruyante comme la vie.
Tu es une belle personne. Belle comme la vie.
Tu mets du cœur dans tout ce que tu fais.
Tu es sérieuse comme un pape pour des futilités absolues (ramasser tes coquilles d'escargots), comme pour les choses importantes (t'excuser, embrasser).
Et une fois le travail accompli, tu lâches tout, et ton fou rire résonne dans toutes les pièces de la maison.

 
Ton Papa dit souvent de toi que "des comme [toi], nous pourrions en avoir cinq"
Un peu réducteur sans doute, mais si vrai.
Tendre et câline, autonome et indépendante, appliquée et altruiste, sensible et intelligente, vive et sérieuse à la fois.

 
Tu as tout pour toi.
Tu as tout pour nous :)
Mon enfant, ma chère enfant : le monde est immensément plus beau avec toi.
Et quoi que tu fasses, tu seras toujours un cadeau.
Pour ceux qui ont la chance de te connaitre, de te fréquenter.
D'ailleurs, nous, tes parents, n'en revenons toujours pas d'être assez bénis d'être tes parents.

Les parents de la petite fille la plus généreuse et intelligente qui soit.
Merci mon Dieu, merci mon Litchi. 

 

 

 

vendredi 15 mai 2015

Le premier jour du reste de ma vie...

Outre une référence à l'excellent livre de Ginie, je souhaite vous livrer des réflexions intimes.

Impression de naviguer à vue dans ce qui ressemble fort à une nouvelle phase de ma vie.

Enfance (0 - 12)
Adolescence (12-17)
Jeune adulte (17-24)
Maman en devenir, enceinte ou allaitante (24-32)
Jeune Maman de famille nombreuse (32 et +)

Comment dire les choses?

A certains j'explique que j'ai la sensation de vivre une seconde adolescence

Comme si, de nouveau - et comme lorsque j'avais 12 ans, tout était possible.
Comme si je pouvais tout tenter, tout être, tout devenir, partout sur cette Terre.
Comme s'il suffisait de me déterminer, puis de laisser ma "Volonté" (opiniâtreté, pugnacité, perfectionnisme), et mes facilités faire le reste.
Comme s'il y avait une urgence à vivre, car le compte à rebours est enclenché...
 
"Forever - is composed of nows"


Ce qui est illusoire. Puisque j'ai déjà fait des choix qui conditionnent tout de même beaucoup ma vie : un mari et des enfants, d'abord.
En outre, mes études et un brin de ma vie professionnelle sont derrière moi.
Et paradoxalement, je ne ressens pas les choix que j'ai faits comme contraignants (alors que très clairement, ils constituent un entonnoir)

Je refuse le déterminisme de mes choix passés.

Le foyer que nous avons construit dope ma confiance. Au point de faire exploser l'estime que j'ai de moi. Bien au-delà de ce qu'elle fut lorsque j'étais ado.

Résultat : l'entonnoir agit au contraire comme multiplicateur de possibles. Jamais mon libre-arbitre n'a été aussi infini. 

Professionnellement, ma stabilité est un élément qui me donne confiance. Contempler la belle évolution depuis 7 ans et demi dans la même institution sécurise beaucoup la cocotte-minute créative et émotionnelle que je suis.

Un infini de possibles.
Devoir faire des choix.
Tout un travail :)


“Not knowing when the dawn will come
I open every door
"

Et je n'ai pas encore  abordé les similitudes hormonales...

Pour dire les choses crûment, nous fermons une parenthèse. Assez animale, disons-le
Entre 24 et 32 ans : recherche d'un mâle reproducteur, accouplement(s), gestation(s), allaitement(s)...
Et puis les enfants se sèvrent. Et nous revoici. Toujours en couple, toujours ensemble, toujours fidèles.
A devoir avancer, et inventer notre couple de demain.
Et rien n'est évident. Rien n'est acquis.

D'un couple évoluant, bien inconsciemment, dans un schéma animal et naturel, nous devons devenir un couple qui se nourrit d'autres choses.
D'émotions intellectuelles, affectives, artistiques. De curiosité, de passions partagées.

Et, dans le même temps, j'ai la sensation que mes hormones sont en ébullition. Comme lorsque j'avais 14 ans. Et je ne comprends pas le grand écart qui se dessine. Entre mes attentes, résolument hormonales donc animales. Et la nécessité de se projeter dans une dimension cérébrale, intellectuelle. Culturelle.

 
Cette phase va-t-elle durer?
Disparaître d'elle-même?
Faire place à une autre phase, encore plus surprenante?

Je plâne. Et, pour continuer à voler, je m'inspire.
De poésie. Emily Dickinson est ma compagne en ces jours intenses...

“To live is so startling it leaves little time for anything else”

That it will never come again is what makes life so sweet.”

 


mercredi 13 mai 2015

Parler de foi à nos enfants...


Aujourd'hui, je vous parle de foi. Ma "grande" a 4 ans et demi depuis quelques jours (d'ailleurs toute la ville est au courant, puisqu'elle ne cesse de le chanter à tue-tête à longueur de journée...)

Et elle commence à poser des questions. Sur cet "hashem" ("Le Nom", en hébreu dans le texte) dont elle entend parler dans les prières, les chants, les sermons...

Alors j'ai été ravie qu'une amie d'amie partage l'échange qu'elle a eu avec son enfant de 5 ans. Voici la traduction de cet échange publié en anglais (ils habitent New York)

Enfant : Maman, après que tu m'aies déposée à l'école, je peux te voir t'eloigner sur les caméras de surveillance. 

Maman : Oh ma chérie, c'est super!

Enfant : Et même que je te fais signe et que je t'envoie des bisous,  mais toi tu ne me vois pas...

Maman : Merci ma chérie. Je te renvoie des bisous dans ma tête.
Même si je ne te vois pas, je peux sentir ton amour.

Enfant : Eh, Maman tu sais, c'est exactement comme ça que Dieu est avec nous. Il peut nous voir, mais nous, on ne peut pas vraiment le voir. On sait qu'il nous aime, qu'il nous envoie des bisous dans sa tête et qu'il nous fait coucou par toutes les jolies choses qu'il fait dans le monde.

A ces mots, son cœur de Maman fond, et elle se met a étouffer son enfant de bisous

Enfant : Eh, Maman, tu n es pas obligée de m étouffer a chaque fois que je dis quelque chose de mignon!

lundi 11 mai 2015

Réinventer son couple après les enfants, réinventer sa vie...


Ce graphe est évidemment à prendre à la légère (comme tout ce blog au demeurant...)

Je l'ai dessiné le 16 mars 2015. C'était il y a presque deux mois. Et il n'a pas tenu 24h
Je n'avais alors donné l'adresse de ce blog qu'à trois personnes (je crois)

Mais même pour ces trois personnes, je n'assumais pas.
Aujourd'hui, j'assume. L'autodérision, la dimension caricaturale. Et le fond de vérité.


J'échangeais sur ce sujet avec une adorable choriste qui se reconnaîtra. Je lui disais que forte est mon impression de sortir d'un tunnel. Dans lequel je n'avais pas conscience d'être jusqu'à très récemment.

Fin de l'allaitement. Du troisième allaitement.
Fin des 5 années durant lesquelles je n'ai cessé d'être enceinte ou allaitante (à 4 mois près).
Fin d'une période de maternage intensif. Mais pas seulement.

C'est également la fin d'un cycle, qui a débuté le jour où nous nous sommes rencontrés, Grand Kiwi et moi.
D'abord la parade amoureuse, puis la "lune de miel" (sexe / romantisme / tendresse, et on recommence!)
Cette période que j'adore, durant laquelle on se cherche. Le mystère, qui ne se dévoile que progressivement, et les papillons encore dans le ventre. Et puis (rapidement, nous concernant), des promesses d'engagement (Grand Kiwi m'a demandé en mariage six mois après notre premier baiser). Et des engagements tout court. Des projets qui se dessinent et qui, très vite, se concrétisent.
PACS, mariage civil, un enfant, un chez-nous, deux enfants, un mariage religieux, trois enfants.

Tout est passé si vite. Hier, cela faisait exactement sept ans et demi que Grand Kiwi et moi avons choisi d'avancer ensemble. Première fois que nous nous sommes tenus la main. Premier baiser.

Il y a quelques mois, je vous aurais dit "c'était hier".


Mais pas aujourd'hui. 

Car aujourd'hui, je n'ai que trop conscience qu'une page s'est tournée.
Que ce cycle (que les amateurs d'anthropologie et de sociologie parmi vous ne manqueront pas d'analyser) qui a débuté le jour où nous avons eu envie de nous sauter dessus nos regards se sont croisés, et qui s'achève une fois le nid construit, les oisillons nés et (très relativement) autonomes, est derrière moi, derrière nous.

Jamais, au cours de ce passage dans le tunnel, je ne me suis posée de question.
Jamais tunnel n'a été plus lumineux, plus inspirant.
Tout était évident.

Grand Kiwi est l'homme de ma vie.
Notre union : une évidence
Fonder un foyer, une famille nombreuse : une évidence.

Nous n'avons - somme toute - jamais réfléchi. Nous nous sommes lancés à corps perdu dans ce dont nous avions envie. Nous avons laissé parlé nos cœurs, nos tripes, notre folie, notre insouciance.

D'aucuns ont dit que nous allions trop vite. Nous, nous avions juste l'impression de ne pouvoir remettre au lendemain les envies qui nous saisissaient.


Ce soir, les enfants sont couchés. Grand Kiwi est couché. Et je pianote ces quelques mots.
Est-ce parce que les enfants?
Est-ce parce que c'est la vie?

Toujours est-il que je suis comme saisie par l'urgence du temps qui passe, et une envie débordante de vivre pleinement le temps terrestre qu'il nous reste. En abandonnant sur place mes valises (comme je vous le disais ici). Histoire de ne pas trop m'encombrer dans ce voyage qui est déjà bien assez complexe :)

La suite est à écrire.
Toute la suite. Le couple, la vie professionnelle, la place de mes enfants dans tout cela, la vie sociale, mes addictions chéries (céder ou non?), mon envie permanente de faire la fête, de jouer, d'expérimenter, de vivre, de vivre intensément.

Liberté, ma liberté chérie, ferai-je de toi bon usage?
J'espère pouvoir vous dire prochainement que j'ai avancé!