Elle était rayonnante.
Rayonnante dans sa robe.
Ses copains n'étaient pas en train de danser. Alors elle
s'est avancée, seule, vers les musiciens. Et s'est mise à onduler. Son corps
était porté par la musique. Mouvements harmonieux. Et moi, je ne pouvais
détacher mes yeux d'elle.
J'ai patienté jusqu'à ce que mon Surmoi comprenne qu'il
n'avait aucune chance de l'emporter ce soir-là. Et je suis allée la voir:
- Ok, you've got a beautiful dress. You are beautiful. Where did you buy your dress?"
Elle a éclaté de rire. Et la conversation s'est
poursuivie, dans un adorable mélange de français et d'anglais. Ely vient de Singapour. Elle est en France depuis 3 ou 4
mois, son français est en bonne voie...
La robe vient de Singapour, où elle l'a achetée pour presque
rien.
Forcement je suis déçue (elle n'aurait pas pu répondre Zara?!)
Forcement je suis déçue (elle n'aurait pas pu répondre Zara?!)
À mon air
déconfit, elle oppose un sourire irrésistible et une réponse sans équivoque :
"Cette robe, je te la donne!"
À ce moment là, je crois que j'ai ramassé ma mâchoire sur
le trottoir.
Un monde idéal, où le tissu humain, l'échange et le partage
dominent, m'est apparu possible. J'ai repensé immédiatement à ma collocation
berlinoise (il y a 8 ans).
Un autre monde possible.
J'ai tout de suite proposé de lui donner en échange quelques
unes de mes robes. Nous avons ri de cet échange de l'espace, de la magie que
nous venions de créer. Nous avons échangé nos numéros, elle a appelé sur mon
téléphone. Nous avons également échangé
un hug, une bise.
Rien de plus.
Et je suis repartie, le sourire aux lèvres et la fleur au
cœur.
Elle n'a jamais rappelé, certes.
:)
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