Bonjour et bienvenue

« Si je ne suis pour moi, qui le sera ?
Et si je ne suis que pour moi, qui suis-je ?
Et si pas maintenant, alors quand
? »

(Hillel, Les Maximes des Pères)

Alors voici ce blog. Pour moi. Pour toi, lecteur. Pour ici, et maintenant.


mercredi 18 mars 2015

Pour les filles flippées d'avoir des gosses....

Je vous livre un résumé de ma semaine.
Histoire de rassurer les futures et jeunes mères : NON, la maternité n'est ni renoncement, ni asservissement

(je vous fais grâce de ce qui précède, à savoir les matinées et les journées-courses : pas de faux-semblants, c'est chaud de s'occuper de 3 canailles de 1, 2 et demi et 4 ans + de soi-même + du linge, du ménage et de la vaisselle...  Et de se rendre à la Défense à une heure décente, de dépoter, etc.)
 
Lundi : soirée en amoureuse avec mes enfants (Grand Kiwi avait une soirée grimpe)

Mardi : chorale, répétition du Grand Chœur

Mercredi : chorale, répétition du Petit Chœur

Jeudi : concert de la chorale d'une amie d'enfance (Grand Kiwi a une soirée en parallèle)

Vendredi : soirée de shabat chez mes parents, avec les enfants et des amis d'enfance

Samedi matin : direction Lille en amoureux pour le lancement du Ch'ti. Fêtes, concerts et animations. Nuit sur place.

Dimanche après-midi : retour sur Paris. 16h, concert de la chorale de mon père.
Dimanche soir : soirée filles (mes amies du lycée)

 
Alors je confesse : après la mensualité du prêt immobilier et la nounou, le poste "babysitting" arrive en 3ème position dans nos dépenses.

Parents ou non, nous profitons de la vie au jour le jour.
Avec nos enfants. Et sans nos enfants.

"La vie est longue"


Me disait un ami récemment

Et aujourd'hui j apprends qu'un collègue de 49 ans est atteint d'un cancer.

En rémission d'un mélanome depuis 15 ans, il a consulté un dermato pour un grain de beauté suspect.
Diagnostic : malin
Pire : des métastases partout

 
Il a des ados de 15 et 19 ans
J'ai envie de pleurer.

Et l'instant d'après, envie de m'élancer.
Envie de vivre. Intensément.
Comme si chaque jour était le dernier.

Vie, ma douce et belle vie, es-tu donc si courte?

mardi 17 mars 2015

Paradoxes

Bonjour cher lecteur,

Tout d'abord sache que cela n'est pas évident pour moi d'écrire un blog anonyme.

J'aime le courage
J'aime les personnes qui assument ce qu'elles sont et leurs opinions.
Alors me mettre à poster régulièrement sur ce blog en me cachant derrière mon petit doigt le pseudo Petite Pastèque, cela n'est pas très naturel. C'est même lâche.
Premier paradoxe.

En même temps, j'ai envie de te parler de certains sujets qui, s'ils étaient lus par certains, donneraient lieu à des jugements sur ma personne.
Et si ces jugements ne me gênent point, je sais qu'ils peineraient mes parents, ma fratrie, mon mari, mes enfants, ma famille, mes amis...
Tu vois le topo?

 
Et pourtant je veux partager. Car j'ai le culot de croire que je peux t'ouvrir à un univers, une complexité peu commune.
Qui défie les cases dans lesquelles tu as l'habitude de ranger ton prochain.
Tu es prêt?


1. Je suis juive dans ma sphère familiale, privée.
Je suis foncièrement laïque en dehors.



2. Mon mari et moi respectons les règles juives de pureté familiale (réputées contraignantes).

En même temps, j'adore craquer à l'occasion pour des moules frites (pas très casher... En même temps, les moules marinières, c'est un peu irrésistible, non?)



3. Je suis mère de famille nombreuse, option maternage intensif (allaitement long et à la demande, portage, cododo).

Et incapable de rester plus de quelques heures jours avec les enfants sans les confier pour aller vivre ma vie (mes amis, mes kiffs persos, mon boulot...)
 

4. Je suis amoureuse de mon mari. Et irrémédiablement fidèle.

En soirée sur le dance-floor j'aime bien chauffer. Les filles comme les garçons. J'aime le contact, j'aime l'harmonie des corps qui se meuvent l'un contre l'autre, l'un avec l'autre. J'aime le frisson, j'aime jouer avec le feu. J'aime jouer, quoi.

 

5. Je suis alto dans une chorale très "classique".

Dans le RER, comme au boulot, comme sur le dance-floor, y'a de l'électro dans mes oreilles

 
6. Il paraît que je suis "control freak". Nécessité faisant loi, ma vie de femme active à temps plein mère de 3 enfants dont l'aîné a 4 ans repose sur de l'anticipation et de l'organisation.

Mais je n'aime rien plus que de perdre le contrôle (lis cela si ça n'est pas déjà fait!)



7. Je suis carriériste. J'aime travailler dans le sillage de personnes qui ont du pouvoir. J'aime croire que je peux avoir un impact, transformer l'existant.

Je prends tout à la légère, avec détachement. Le travail ne devrait jamais être un asservissement : juste un moyen de gagner sa vie, si possible en se faisant plaisir.

 

8. Dès qu'il faut intervenir, parler en public, communiquer, on fait appel à moi dans l'équipe. J'aime le contact, j'aime coordonner, j'aime transmettre.
Je suis une vraie timide. Je n'en reviens toujours pas d'arriver à ouvrir la bouche sans devenir cramoisie.

 

9. Dans ma communauté religieuse où les femmes et les hommes ont le même statut, je lis (chante) régulièrement la Parasha (extrait de la Torah lue à la synagogue le shabat) et la Haftara (passage du Livre des Prophètes associé). Je me sens en communion avec toutes les communautés de croyants, qu'ils soient musulmans, chrétiens ou autres. J'aime parler de ma foi et échanger avec mon prochain. Cela m'émeut toujours.

Je m'engage en faveur du mariage des personnes de même sexe, de la GPA et de la PMA.

 

10. Je suis écolo dans ma vie de tous les jours, de "gauche" sur les questions sociétales (mariage pour tous, euthanasie, avortement).

Et de "droite" sur les questions d'autorité et de sécurité, et foncièrement libérale sur un plan économique.

 
 
That's IT, bonne journée!

lundi 16 mars 2015

Pessah avant l'heure chez les Fruits!

Pains aux olives...
Chez les fruits, on affectionne le "fait maison".
Ce soir, tout en faisant dîner les enfants, je me sentais fière d'avoir le courage de préparer des petits pains aux olives - pour le petit déjeuner familial de demain.

Et puis, lors de l'apprêt (2ème pousse), je me disais bien que les pâtons ne gonflaient pas vite.
Lors de la cuisson, mes doutes se sont accrus. Lorsque j'ai goûté, c'était délicieux. Mais ça clochait.

Miam, le pain sans levure
Miam, ma journée sans cerveau (ça, c'était juste le pompon pour finir la journée en beauté...)

 Des volontaires pour le petit déj de demain?
:)

#pessahavantlheure

 

Le joint, l'alcool et le couple

Hello les amis,
Aujourd'hui j'évoque un sujet grave : le couple. La vie de couple. Toussa, quoi!

Bon, pour remettre les choses dans leur contexte, je suis obligée de dire que depuis 1 mois (depuis le 10 février 2015 très exactement), je n'allaite plus.
Et je ne suis pas enceinte.
Et je suis encore sous contraception.

Le 10 février 2015, j'ai fêté mes 5 ans - depuis le 10 février 2010 - durant lesquels j'étais soit enceinte (27 mois), soit allaitante (30 mois), soit en attente de mon retour de couche pour pouvoir ré-enchaîner un enfant, donc sans contraception (3 mois). OUI, nous avons "enchaîné" :)

5 ans.

5 ans, bordel.


Une page de ma vie se tourne.
Je suis toujours l'épouse de mon mari, toujours la mère de mes enfants.
Mais le curseur femme - épouse - mère se déplace.

Notre couple se retrouve de nouveau pour du plaisir uniquement - comme à nos débuts, où la conception d'un enfant n'était pas la finalité de nos rapports

Et en même temps, cela n'a rien à voir avec "nos débuts" : sans doute une certaine expérience, une intimité que les grossesses et les accouchements ont sublimé, une confiance renouvelée...

Certaines choses changent. Et puis d'autres sont immuables.
L'alcool et le joint, notamment - avec lesquels j'avais fait une "pause" durant 5 ans (enfin presque)

Le joint : hier, quelques taffes à une soirée.
En rentrant à la maison, du sexe sulfureux. Sans doute the best sex depuis l'accouchement d'Abricot (mon troisième).
Entrée dans le TOP 10 du best sex ever.

Et cela me ramène à d'autres nuits - je ne vais parler que de Grand Kiwi - où la consommation d'alcool aidant, j'étais ailleurs.

L’alcool, donc. Un souvenir particulièrement vivcae : Festival Au Fil du Son, Civray en 2011. C'était notre premier festival après les 17 mois de grossesse / allaitement de Pomme (ma première).

Avec en plus un petit effet "Amy Winehouse"!
(tu te souviens, Amy, elle s'est prise une OD car elle a consommé beaucoup après avoir fait un break... Eh bien quand tu ne bois pas d'alcool pendant 9 mois de grossesse et 8 mois d'allaitement... et que tu reprends, et que tu pèses 47 kilos... Il en faut peu pour faire beaucoup d'effet!)

Civray : de l'alcool, des mélanges. Et un black-out. Partiel, seulement. Et heureusement, car la nuit fut chaude. Très chaude.
 

Retour à ce matin. Je me réveille avec une question : pourquoi l'alcool et le joint sont - pour moi - de si bons partenaires du plaisir?
Grand Kiwi dit que j'étais "très détendue".
Ah.

Alors voilà. Je me sens définitivement passée dans cette "nouvelle ère" de ma vie.
Une ère où j'assume d'écrire que non seulement j'aime le bon vin, mais j'aime aussi l'excès.
Non seulement j'aime - en soirée, et pas trop souvent - tirer une taffe sur la cigarette d'une amie, mais quand cette cigarette est un joint, j'aime encore plus (le joint, occasionnel et festif, convival et de qualité... est mon pêché mignon)

Une ère où - dans ma vie un peu folle où tout est organisation, hyperactivité, contrôle, ambition (ok, ok, y'a aussi beaucoup de fous rires, de la musique, des amis, de chouettes collègues et surtout un mari et des enfants qui me font fondre) - il y a des moments bénis où j'ai droit de perdre le contrôle.

Paradoxalement, c'est dans ces moments de "perte de contrôle" que je construis le plus important. Le socle. La base. Mon couple. Notre couple.
Nous construisons une complicité inouïe, garante de l'équilibre de tout le reste.

Alors : l'alcool et le joint : les meilleurs partenaires du couple qui dure?

;)