Bonjour et bienvenue

« Si je ne suis pour moi, qui le sera ?
Et si je ne suis que pour moi, qui suis-je ?
Et si pas maintenant, alors quand
? »

(Hillel, Les Maximes des Pères)

Alors voici ce blog. Pour moi. Pour toi, lecteur. Pour ici, et maintenant.


mercredi 23 décembre 2015

Sexologie, Acte II : faire l'amour c'est beau. Baiser c'est pas mal non plus

Pourquoi ces articles "olé olé"?

(Va direct au #7 si tu veux du cul...)


#1 Tout me porte à croire que mes articles sont utiles


Vos retours me nourrissent. À chaque fois qu'un ami / une amie me dit :
"Je teste ce soir avec ma femme"
Ou
"Je fais lire d'urgence à mon chéri"

... Je sens mes chevilles gonfler mon sentiment d'utilité exploser


[ndlr : vous ai-je déjà confié combien il est important pour moi de me sentir utile?
C'est un vrai driver - dans ma vie professionnelle notamment...]



#2 Mon mari est mon premier fan


Il est ma muse. Il pilote à la fois l'équipe R&D et l'équipe "Contrôle Qualité" (les tests sont effectués en un temps record!)


#3 Partager mon bonheur, mon plaisir

Je constate que cela fonctionne pour nous.
Si j'avais su, je l'aurais écrit il y a 8 ans cet article sur le cunni!

Si je peux permettre à des couples de retrouver une seconde jeunesse / de revivre une seconde lune de miel, c'est une raison bien suffisante pour continuer à écrire!


#4 Pourquoi avoir tant tardé à écrire ces articles?


Oui, je clame que "women are verbal"  - que les femmes verbalisent plus que les hommes ET qu'elles ont besoin qu'ont leur parle (d'elles)

Pour autant il m'a fallu des années avant d'écrire ces lignes.

Parce que j'ai changé. Nous changeons, nous grandissons. Nos besoins aussi.

Il est possible de :
- vivre des années sulfureuses (moi, jeune adulte)
- se nourrir d'autre chose pendant des années (la construction d'un foyer, d'une famille nombreuse)
- ressentir le besoin de vibrations plus intenses une fois le foyer créé (sans cesser de s'investir pour autant dans ce foyer)


J'ai tardé car j'étais pleinement satisfaite jusqu'à présent. Aujourd'hui mes besoins sont différents, et je me donne les moyens de les satisfaire.


#5 Le dilemme des hyperphalliques


Autour de moi, je constate que (attention, généralisation) :

- je suis entourée de personnes débordant d'énergie, d'esprit d'initiative (beaucoup de créatifs), des personnes qui ont des passions aussi diverses que dévorantes, des personnes qui ont besoin de vibrer

- les filles en recherche d'une situation stable se mettent en couple avec un homme a l'écoute. Sensible, doux, intelligent...

- vice versa côté gente masculine : les hommes désirant fonder un foyer cherchent (et trouvent) une femme compréhensive, douce, patiente, stable...

- interrogés sur leur vie sexuelle, ces mêmes filles et ces mêmes garçons confessent (souvent après un moment, quelques années de mariage, une naissance) un certain manque.

Une frustration. Et pas seulement sexuelle.

Le sexe n'est qu'un aspect d'un dilemme complexe : de la douceur, oui. Mais si possible avec de la fougue, de la passion. Des émotions, des vibrations. De l'humour (du fun), de l'esprit, de l'audace. Du rêve.


#6 Avancer ensemble

Tout l'enjeu des hyperphalliques en couple avec des personnes "normales" est de trouver des leviers pour faire durer et réinventer le couple.

C'est mon cas. Je ne m'en cache pas. La difficulté ne me fait pas peur, au contraire. Elle m'excite. C'est le genre de défi que j'aime relever.

Il est peu probable que je baisse mon niveau d'énergie, je préfère donc donner à mon mari les moyens de se mettre au diapason. Et j'essaie d'être à l'écoute de ses besoins, qu'il ose enfin exprimer (à croire que ma parole libérée est une invite à une communication accrue au sein du couple, l'autocensure vole en éclats...)


#7 Faire l'amour, c'est beau. Baiser, c'est pas mal non plus!


Côté sexe, de quoi ai-je besoin?

De quoi avons-nous besoin, nous les filles avec une forte énergie vitale (hyperphalliques)?

Nous avons besoin d'un homme (ou d'une femme) qui ne se contente pas de faire l'amour. Nous avons aussi besoin de baiser / niquer / coucher.


Les garçons doux nous touchent car ils sont à l'écoute, empathiques. Ils sont prévenants et respectent nos rythmes, les distances que nous demandons ou imposons. Ils sont généreux et ne demandent qu'à nous satisfaire.


Paradoxalement, nous craquons ou avons envie de craquer pour des hommes qui :
- expriment leurs désirs, leurs besoins
- nous font comprendre (langage verbal et non verbal) qu'ils ont envie de nous
- nous disent qu'on est belles et désirables, que notre corps les fait bander,
- joignent le geste à la parole, tentent par des regards coquins et audacieux, par des gestes doux et des effleurements de nous convaincre
- n'hésitent pas a prendre des risques (de râteaux, de baffes...)
- nous malmènent (un peu)
- nous font basculer du "non" au "et pourquoi pas?", voire au "prends moi de suite, j'en peux plus!" ;)
- s'amusent au pieu, parce que le sexe c'est aussi - voire surtout - ludique, fun.


#8 Le changement, c'est maintenant?


En matière sexuelle comme en matière culinaire, la diversité est source de plaisir per se.

Et je ne parle pas de changer de partenaire (et pourquoi pas, d'ailleurs? C'est aussi une réponse possible), mais changer de manière de pratiquer le sexe. Et là, (presque) tout est permis.

Mes vacances sont l'occasion d'explorer ce volet, promis je partage mes trouvailles avec vous très bientôt!




samedi 19 décembre 2015

Sexologie, Acte I : cunni, mode d'emploi <élégant>

Cher lecteur,

Aujourd'hui, je te parle de cunni  

J'aurais aussi pu te parler de la constitutionnalisation de l'exigence de sécurité juridique en droit français... mais j'ai pitié de ton samedi soir

Ah oui, autre chose. Ici, c'est chez moi.
Donc je parle de ce qui me fait plaisir. De ce qui me donne du plaisir.
Chacun est libre de lire, ou de cliquer sur "Fermer l'onglet" ou encore "Fermer la fenêtre"



Bon, tu as décidé de rester?
Ok. Merci. Voyons si le sujet te concerne. Qui es-tu, cher lecteur?




Ce que dit ce tableau : il y a statistiquement beaucoup plus de chance que tu sois concerné(e) par le cunni (cadre rouge), que l'inverse. Donc je continue.


Je m'adresse aux hommes de mon lectorat :
"Savez-vous faire un cunni?"

Là j'entends 100% de OUI


Je reprends mon interrogatoire du public masculin :
"Si on demande à votre conjointe, dira-t-elle que vous faites des cunnis de ouf?"

Là, bizarrement, on descend à 75% de OUI


Et si je pose la question à vous, Mesdames (les gouines, vous sortez, et je vous dis dans quelques lignes pourquoi):
"Votre conjoint sait-il bien faire les cunni?"

Là, on descend à 50% de OUI



L'objectif de cet article, c'est que dans une semaine, je reviens. Je repose les mêmes questions.
Et j'ai 100% de OUI aux trois questions. Ok?

C'est parti ;)


[Oui, les gouines vous ne jouez pas, c'est trop facile pour vous!
Pourquoi ? Personnellement, j'ai rarement été aussi bien léchée dans ma vie que par des femmes. Je suppose qu'on se connaît : on sait ce qui nous fait "décoller". Et on essaie de donner cela à notre partenaire... Well, this is my guess!]


Il y a une semaine, Miss M m'a fait connaître My Tiny Secrets . Ce blog anglo-saxon aborde le sexe sans chichi, sans vulgarité non plus. C'est pragmatique et élégant.

J'ai tellement aimé leur article sur How to Eat Pussy, que je me suis dévouée pour vous en faire une traduction personnalisée. Ne me remerciez pas, c'est Noël, c'est cadeau :)




#1 Dis-lui qu'elle est belle. Vraiment

Dans ma vie, j'ai connu deux types de partenaires masculins.
- Ceux qui trouvent du charme à toutes les femmes.
- Et ceux qui sont chiants exigeants, pour qui la beauté est un critère un peu rigide : tu l'as ou tu ne l'as pas. Et tu dois te mettre en quatre pour parvenir à satisfaire une forme d'idéal.

Une confession?
Les premiers lèchent dix fois mieux que les seconds.

Peut-être parce qu'ils commencent simplement tous les moments coquins / câlins par des mots aussi banaux qu'essentiels :
"Tu es belle. Montre-moi tes seins. Ils sont oufs. Arrête de dire qu'ils sont petits, ils sont parfaits.
D'ailleurs, viens-sur moi, j'ai juste envie de les bouffer...."

En deux mots : dis à ta conjointe qu'elle est top. Que son corps te met en émoi.
Dis-lui quelle(s) partie(s) de son corps te fait bander.
Et tu n'es pas obligé d'être salace. Tu as totalement le droit de lui dire : "J'adore tes yeux de chat".

Si tu fais cela, tu as déjà gagné la première bataille : elle se sent belle, elle va te donner le meilleur.


#2 Admire sa beauté. Son corps. Sa chatte.

Être regardée comme une œuvre d'art, c'est un privilège. C'est extrêmement excitant.
Et pourtant, rares sont les hommes qui prennent le temps de mater. De prendre le temps de le faire. Et de verbaliser ce qu'ils voient.


#3 N'hésite pas à parler à sa chatte

Non, je ne te prends pas pour un demeuré. Chacun son truc, hein. Y'en a bien parmi vous qui dialoguent avec Popaul. Alors pourquoi pas avec la chatte de ta partenaire?

Dis lui (à sa chatte) que t'as juste envie de la bouffer...
Et continue aussi à parler à ta chérie. Dis-lui, après l'avoir admirée, qu'elle est à croquer (dessiner, donc). Et à bouffer. Au sens propre...


#4  Lèche-lui les lèvres extérieures, intérieures. Et trouve son clito

Bon, là, il faut t'adapter. Nous avons toutes (nous, les filles) des physionomies différentes.
Et bien c'est pareil pour la chatte. Nos chattes sont uniques, très personnelles.
A toi de découvrir celle de ta partenaire. Commence par l'extérieur, en léchant ses lèvres. Puis, écarte doucement les lèvres extérieures pour glisser ta langue sur les lèvres intérieures. Sois à l'écoute de sa respiration. Si son souffle s'accélère, si elle gémit, tu es dans le droit chemin :)

Une fois les lèvres intérieures explorées, remonte lentement vers le haut de sa chatte. Presque jusque là où les lèvres se rejoignent. Sous ta langue, tu vas avoir son clitoris.
Chaque clito est différent, de taille et de forme différentes (comme vos pénis, quoi!)
Et cela n'augure aucunement de la capacité de ta partenaire à prendre et à donner du plaisir
Apprends à connaître son clito. Et à le voir se modifier à mesure que le plaisir monte...


#5 La chatte est une zone (ultra) sensible. Si tu touches, humidifie tes doigts avant

N'hésite pas à mêler caresses buccales et caresses avec tes doigts. Et lorsque tu mets tes doigts, assure-toi qu'ils sont toujours humides. Utilise ta salive, un gel, ce que tu veux.


#6 Joue avec elle

Avec elle, ta partenaire.
Avec elle, la chatte de ta partenaire.
Rien de mieux pour se connaître que d'essayer, de jouer, de tenter.
Avec ta bouche, tes doigts. Ta bouche est capable de bien des trucs. Essaie-les!
Idem pour tes doigts...


#7 Pénètre la avec ta langue

Ta langue, au moins, elle est toujours humide. Pas de risque d'erreur.
Et joue avec ta langue comme avec ton sexe


#8 Pénètre la avec tes doigts
Les filles adorent être pénétrées avec les doigts lorsqu'elles se font léchées. Vas-y progressivement. Quand tu sens qu'elle s'ouvre, mets-y un doigt. Puis deux.
Et reste à l'écoute. Si elle est en confiance, elle te dira elle-même ce qui la ferait bien tripper


#9 Sois à l'écoute des signes annonciateurs d'orgasme

Chaque femme exprime son orgasme de manière différente :
- certaines ont les tétons qui durcissent
- d'autres commencent à trembler
- des cris et des gémissements sont généralement de bons signes...


#10 Important : quand les premières vagues de plaisir arrivent, continue !!!

Certains mecs s'arrêtent (de lécher, de caresser) dès que les premiers signes d'orgasmes se font sentir.
ERREUR !!

Il faut au contraire t'accrocher. Ok, en général les filles ont des mouvements de bassin, le corps qui se soulève, se crispe, se tord. La seule chose que tu as à faire, c'est de suivre. Et de continuer. De t'accrocher.

C'est simple, si tu y arrives, ça décuple le plaisir. L'orgasme devient OUF. Un truc dont on a l'impression qu'il a duré des plombes (si, si...)


#11 La cerise sur le gateau

(je reprends l'expression "Cherry on the cake" du blog My Tiny Secrets)
(Ce qui suit est vraiment inhérent à chaque fille, ne viens pas me voir avec un œil au beurre-noir  parce que ta chérie t'a défoncé pour l'avoir tenté... A toi d'essayer, et de lui faire aimer...)

Certaines filles aiment qu'on leur glisse un doigt dans le c** pendant qu'on les lèche / pénètre.
hum hum


#12 Après l'orgasme

Là, je me désolidarise de ma source anglo-saxonne.
La zone clitoridienne est ultra-sensible après un orgasme. Certaines filles refusent tout type de contact autour de leur chatte pendant quelques secondes / minutes (de même que certains mecs ont le gland ultra sensible après avoir éjaculé...)
D'autres, en revanche, peuvent continuer à être pénétrées, doucement. Avec vos doigts, votre sexe.
Et un orgasme vaginal peut totalement venir s'ajouter à l'orgasme clitoridien que tu viens de lui faire vivre.
Sois à l'écoute.


#13 Et surtout, surtout, continue à verbaliser. 
Dis-lui combien elle est belle quand elle jouit.
Dis-lui qu'elle est belle dans l'amour. Que son corps est beau. Qu'elle est faite pour l'amour.
Dis-le avec ta bouche et tes mots. Mais aussi avec ton regard, tes doigts, ton sexe.
Et tu auras tout ce que tu veux. Et plus encore
 (et elleencore plus)


Voilou voilou.

Bon samedi soir tout le monde!

mardi 8 décembre 2015

Je suis une grande fille!



"Renoncez à vous définir, que ce soit à vous ou aux autres"
 
(Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent).

 
  

Cela fait 25 ans que je lis des bandes dessinées. Tant pour l'esthétisme des planches que pour les scénarios - qui me font voyager, rêver, fantasmer.

Lorsque j'étais gamine, nous habitions près de la bibliothèque de Pastèque-Ville. Parfois, ma mère rentrait à la maison, et ne me trouvait pas.

Elle appelait invariablement les documentalistes :
"C'est la maman de Pastèque. C'est bon, elle est bien chez vous?"

 
J'étais un rat de bibliothèque. A la maison, les bandes dessinées ne bénéficiaient pas de la même aura que les grands classiques (auprès de ma Maman... mon Papa était, lui, beaucoup plus ouvert, mais souvent en voyage). Je privilégiais donc les grands coussins moelleux de la bibliothèque pour assouvir mon insatiable appétit de bulles.

(Et je ramenais docilement Proust, Gogol, Tolstoï et autres Stefan Zweig a la maison....)

 
 

Cela fait 20 ans que j'affectionne la littérature érotique. Découverte de manière incidente.

A l'occasion de babysittings (dans la bibliothèque parentale, chez les enfants gardés) ou chez les amis de mes parents.

J'ai vite intégré le caractère tabou / inapproprié d'un tel tropisme. A fortiori lorsque la lectrice n'est autre qu'une demoiselle de bonne famille, âgée de 12 ans seulement.

Une claque dans ma gueule de gamine de 12 ans –  j’ai été surprise en train de me masturber sous la couette avec un SAS entre les mains (trouvé dans la bibliothèque des amis qui nous logeaient) avait mis fin à mes illusions. Si tant est que j’en ai jamais eues.

 
Aujourd’hui, je ne veux plus me cacher. Et lorsque mon mari m’a demandé ce que je souhaitais pour Hanouka, j’ai osé.
Après 20 ans de victoire du Surmoi, je lui ai demandé d’aller voir ailleurs si je m’y masturbe j’y suis.
Et, sourire coquin aux lèvres, j’ai commandé sans ambages des grands classiques de la BD érotique (voire pornographique).

Et je compte bien faire trôner ces ouvrages dans notre Salon. Entre les œuvres complètes de Zola et les grands traités du Talmud.

Bien entendu, vous êtes invités avec grand plaisir sur les coussins moelleux du Salon pour y feuilleter ces œuvres d’art. Tout en papotant plaisir des sens, masturbation, fantasmes et désir.

(Aucune obligation! On peut aussi parler apprentissage de la Lecture, Trade Finance, Carl Jung, Trios de Schubert, Tsim-tsoum ou Chat de Schrödinger, hein !)

Je commence enfin à me sortir des cases dans lesquelles je me suis enfermée trop longtemps.


Love sur vous,
Pastèque, 32 ans. Enfin libre.