Bonjour et bienvenue

« Si je ne suis pour moi, qui le sera ?
Et si je ne suis que pour moi, qui suis-je ?
Et si pas maintenant, alors quand
? »

(Hillel, Les Maximes des Pères)

Alors voici ce blog. Pour moi. Pour toi, lecteur. Pour ici, et maintenant.


mardi 30 juin 2015

La première fois


Que nous nous sommes vues...
 
... Je suis restée longtemps sans voix
 
... Mon corps a frémi durant des jours des sensations expérimentées avec elle.


Je revivais encore et encore le déroulé des événements, qui m'ont conduite dans un état second. 
Jamais je n'avais vécu cela. 

Je me réentends lui dire - sur le moment même - qu'il fallait arrêter l'alcool, les drogues, tout. Car rien n'est aussi fou que "ça"!

Je palpitais jusqu'au bout de chacun de mes doigts, chacun de mes orteils. Je sentais tout mon corps vibrer. Je n'avais jamais vibré ainsi.

Une espèce de conscience de mon corps, de toutes les parties de mon corps, de chaque centimètre carré de peau, de chaque centimètre cube de chair, m'irradiait de toute part.

Son rire a traversé la pièce lorsque j'ai prononcé ces mots. Sa voix chaude m'a dit que c'est ce qui se passe lorsque l'on garde, lorsque l'on retient tout à l'intérieur pendant (trop) longtemps. Et que l'on apprend à lâcher.
Elle m'a rassurée  : " Il n'est pas facile de se mettre à nu"


Je me suis dénudée devant elle. Pour elle, mais surtout pour moi.
Je me suis dévoilée. Du moins, j'ai essayé.
Et j'ai laissé aller. Mon corps, mon souffle, ma voix.

J'avais à la fois la sensation de donner naissance, et de naître.
C'est inouï. C'est beau et magique.
Et c'est grâce à elle.

 
 
Lorsque nous nous sommes quittées, elle m'a dit "À la semaine prochaine"





Et bien, c'est long 6 jours sans voir ma Professeur de Chant




:)

jeudi 25 juin 2015

Parole libérée, certes. Mais... sexe libre?

Hello hello les amis,
Oui, j'ai conscience que les propos et contenus de ce blog se concentrent en ce moment sur des sujets grivois. Frivoles. Et vitaux, en même temps.

Ainsi, dans le dernier numéro de Tenoua (LA revue de pensée juive, dont la rédactrice en chef n'est autre que Delphine Horvilleur, auteur d'En tenue d'Eve : féminin, pudeur et judaïsme), consacré à l'homosexualité et que je ne saurais que trop vous conseiller de vous procurer...

... Un rabbin rappelle que les temps messianiques sont représentés dans la littérature talmudique comme une libération de tout ce qui est indispensable à l'homme : manger, boire et faire l'amour. La Bible a donc parfaitement conscience du caractère "vital" de l'acte sexuel. Aussi, interdire à une personne de pratiquer l'acte sexuel (en raison de ses tropismes homosexuels, par exemple)... est une abomination!


Trêve de digression kabbalistique, je finis de regarder le documentaire A quoi rêvent les jeunes filles?

Et je rejoins bon nombre d'intervenants : si la parole se libère, si les médias rendant le sexe, l'érotisme et le pornographique accessibles se sont considérablement développés avec Internet...... Je ne suis pas certaine que cela suffise / soit concommitant avec une réelle libération sexuelle, avec du sexe libre.

Car les médias enferment. Dans des clichés, des représentations. Et je confesse être la première à en être volontairement ou involontairement victime!

Un exemple?  Les pratiques évoluent et se généralisent, souvent précédées par un imaginaire diffusé par les médias : fellation (hier), demain : sodomie, bisexualité...

Cela étant, je trouve cela formidable d'être née à une époque où je peux ouvrir le débat en soirée ou sur un blog. L'échange est enrichissant.

Et les témoignages d'Ortie - photographe et réalisatrice porno, ou encore de l'équipe de rédaction du Tag Parfait m'ont émue. Tout comme la créatrice du blog Poulet Rotique.

De même, je trouve cela délicieusement dérangeant qu'on nous rappelle certaines réalités : 30% des personnes qui fréquentent les sites pornos sont des femmes. Les mots clefs qu'elles tapent ont des connotations violentes : BDSM, anal, brutal, gangbang.



Any idea why?
 
Allez, sur ce, je vous laisse avec mes / ces / vos questions... Et à très vite !



Documentaire bluffant. Bravo. A voir !

mardi 23 juin 2015

La tendresse...


Pour cette édition de la fête de la musique, j’ai retrouvé mon orchestre « d’origine ». Dont le leader n’est autre que Gilles – mon généreux guitariste de la 1ère scène !

Nous avons joué des reprises en français, en anglais, en hébreu… et en yiddish.

Dont Liebkeit (la tendresse), dont vous pouvez retrouver les paroles ici. Et la traduction.

Cette chanson fut reprise par Bourvil, sous le titre La tendresse.
En français ou en yiddish, cette chanson, me touche tout particulièrement. Elle exprime l’essentiel, à mon sens.

« On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y’en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas
 »

Je vous suggère cette version, des Yeux Noirs (Youtube ou Deezer)

Aujourd’hui, je ne suis que tendresse. Et – Grand Kiwi ne le sait que trop en ce moment – j’ai besoin de tendresse.
Encore et encore, mon Namour.
Je t’aime

 
Bon, trêve de déclaration d’amour J

Si vous aimez Liebkeit, le folklore yiddish… et Les Yeux Noirs… Venez nous retrouve au concert de ParisNew York Odessa !

Emmené par Olivier Slabiak (Les Yeux Noirs) et sa merveilleuse femme, Laure Slabiak (une formidable alto, avec qui nous avons partagé des bons moments lors d’un concert en 2011), cette formation va nous emmener en voyage!
Entre mélopées yiddish, balkaniques et musique électronique... De quoi se trémousser en écoutant du bon son !
 

Cela se passe jeudi 2 juillet à partir de 20h au Pavillon Puebla (Buttes Chaumont).
 
 
PS : un grand merci à Melting Spot, avec qui nous avons fini cette merveilleuse fête de la Musique 2015! Bravo à tous les musiciens et aux bénévoles qui ont permis ce partage et cette convivialité!

jeudi 18 juin 2015

Des collègues en or...


Voilà. Je sort d'une réunion importante. Où j'ai un peu carrément atteint mes objectifs.
De retour dans "notre" bureau : un assortiment.
Mes collègues m'ont réservé une surprise. Cela n'a pas de prix.

Chaque jour, je suis heureuse de me lever et de me rendre au travail.
Je sais que m’y attendent des personnes exceptionnelles. Ouvertes d’esprit, curieuses, intelligentes. Profondément humaines.

Nous partageons des moments qui valent de l’or. De l’écoute. De la compassion.

Parfois, je peste contre mon poste actuel : manquant de piquant, ne comblant pas assez mon sentiment d’utilité. 

Et puis, il y a des journées comme aujourd’hui. Où je suis soutenue sur un projet structurant par toute ma hiérarchie– et ce devant la plus haute instance de l’entreprise. Où les collègues m’offrent toute la chaleur et le réconfort qu’ils peuvent. Quelle qu'ait été l'issue de la réunion, ils avaient préparé cela.

Car c'est un peu l'essentiel, non?
L'envie de travailler ensemble?
De construire quelque chose de beau et de bien, ensemble?

Merci. Juste merci. Je vous adore !

 

lundi 15 juin 2015

Il était une fois un pèlerinage...


Non pas en Terre sainte, ni en Terre promise. Mais en Terre espérée.

Une Terre qu’on nommerait la Paix. Et où règnerait le dialogue, l’écoute, le respect.

Cette Terre de Paix se mérite. Il faut des vaisseaux solides pour l’atteindre, car on navigue en eaux troubles et les tempêtes se succèdent.

 
Ce week-end, à la Bellevilloise, nous avons pris le large.
Pour un pèlerinage en décalage.

 
Tous.
Arabes et juifs.
Palestiniens et israéliens.
Laïcs et religieux.

Complètement décalés, par rapport aux positions politiques dominantes, par rapport aux clichés, aux stéréotypes.

 
Guidés par des artistes engagés, tels Yaron Herman, Noa Vax, System Ali et Apo & The Apostles, et les DJ de Laissez Passer, nous avons rêvé ensemble la Paix.

Gros coup de coeur pour System Ali... Ils ont créé une maison en Israël (à Bat Yam), dédiée au dialogue, à l'apprentissage du vivre-ensemble, à la lutte contre les discriminations, les préjugés... Une beau projet!


La Paix, nous y sommes arrivés à l'issue du voyage.
C’est une belle Terre. Où règne la beauté et l’amour :)

Un grand grand merci aux organisateurs, aux artistes de tous bords.
Merci pour les riches échanges – avec les artistes ! – et les doux breuvages partagés ensemble dans le jardin.
Merci pour le clubbing du dimanche soir – idéal pour s’étourdir un peu avant une semaine qui promet d’être dense !
Merci Inès et Kenza, et tous les bénévoles, et les videurs compréhensifs, et les serveurs sourds, et les rencontres heureuses.

 
Petite Pastèque, qui démarre la semaine avec des étoiles dans les yeux (et un peu le mal de mer)


PS : de belles vidéos arrivent prochainement (System Ali, notamment) dès que j'ai du temps (hum... je fais au mieux!)

dimanche 14 juin 2015

Festival Pelerinage en décalage à la Bellevilloise : un moment de grâce

Chers amis,

Vous savez combien le rapprochement entre les individus, entre les peuples m'obsède...
Alors nous ne pouvions pas rater le Festival Pélerinage en Décalage : Off the Wall.

Le premier festival israélo-palestinien parisien. Cela fait du bien de croire que la Paix est encore possible. Hier, nous avons vécu ce rêve, cette belle idée avec des amis, et des artistes venus de tous bords pour partager non seulement ce rêve, mais aussi leurs musiques, leurs films, leurs danses....

Un trio de folie pour une impro magique : Yaron Herman, Noa et Vax et une talentueuse et magnifique rappeuse en langue arabe!

Grand moment. En particulier lorsque Yaron Herman a commencé à improviser au piano. Puis, s'est arrêté pour aller chercher dans le public Noa Vax (percussionniste), ainsi qu'une jeune fille qui a fait du beatbox et du rap en arabe.

C'était magique. Un moment unique, qu'on n'oubliera jamais.

Chapeaux les artistes. Merci pour cette belle idée, cette belle initiative.
Longue vie au Festival!

PS : Le Festival continue aujourd'hui encore à la Bellevilloise
La musique reprend à 18h et jusqu'à minuit (avec un set clubbing unique de 22h à minuit).
Il y aura BEAUCOUP de monde. Nous y serons dès 17h pour être sûrs d'entrer.
A tout à l'heure les amis !


jeudi 11 juin 2015

Il était une fois ma première scène !


J’avais déjà chanté (et même chanté-joué de la guitare) à des mariages.
Des concerts, j’en ai donné. Avec mon groupe parisien. Avec ma chorale parisienne.
Mais un duo guitare-chant sur une scène devant 150 personnes : je n’avais encore jamais fait.

Ma première scène : check ! Enfin, notre première scène (avec Gilles, mon guitariste – médecin dans la vraie vie !) : check !

Que dire?

Ce concert intervient au pire timing professionnel possible. Je me suis sauvée d’une première réunion hyper importante pour ne pas louper notre créneau de « balances » sur scène.
 
A peine étais-je arrivée qu’une collègue est venue m’expliquer que le BOSS me cherchait partout pour me fouetter débriefer sur la réunion d’où je suis sortie en courant.

C’est donc dans un état de stress total que nous avons fait les balances.
 
D’abord, le retour sur scène était catastrophique, je ne m’entendais pas chanter.
J’ai balbutié mes textes, ma voix s’étranglait dans ma gorge. Je me suis mise à paniquer, j’ai oublié mes textes, je me suis replongée dans les partoches.
J’ai perdu le contact visuel avec mon guitariste. Bref, la cata, la vraie.
J’ai lu dans le regard des organisateurs la panique.

Mais pas le temps de gérer, je me suis barrée en courant pour débriefer chez le BOSS. Qui m’a emmenée débriefer le BIG BOSS.
 
A ce moment-là, j’avoue : je me suis auto-pourrie.

J’ai senti arriver l’explosion en plein vol : comment foirer simultanément ma vie professionnelle ET le lancement de ma carrière artistique !

 
La suite ?

Je me suis sauvée une seconde fois dans la journée d'une réunion hyper importante.
J’ai planté BOSS et BIG BOSS.

Direction le buffet 15 minutes avant le début de concert.

Là, j’ai vidé une demi-bouteille de vin blanc sous le regard ahuri de mon guitariste-médecin.
Qui a fini par m’arracher la bouteille des mains. En me disant « non, là, ça suffit »
Ensuite, j’avais très envie de faire pipi, mais c’était l’heure de monter sur scène.

J’ai supplié mon guitariste de me regarder avec amour. Ça donne une de ces forces, ces regards-là !
Mon mari m’a dit de me faire plaisir. Mes amis m’ont dit que j’étais la meilleure.
Et je suis montée sur scène.

 
J’ai regardé mon public, avec mes yeux enivrés d’amour, d’amitié et de vin blanc.
Et je leur ai raconté des histoires. Du Brassens. Des histoires d’amour. De galère, de beauté et d’amour.
J’ai fait l’amour à mon micro, à mon guitariste, à mon public. A mon créateur.
J’ai joui de cette relation que je n’avais jamais connue. Entre le public et nous.

Quelle complicité incroyable. Que j'ai aimé ça...


Les amis, je crois que j’ai découvert une nouvelle drogue.

 
Pastèque, addictions’ addicted :)

PS : un grand merci à l'association S (qui vient en aide aux malades atteints de SLA, à laquelle les bénéfices du concert ont été reversés), aux bénévoles, aux musiciens et chanteurs, aux amis présents. C'était fou et top!

 

Pastèque et Kiwi, Love Love Love in the air


"Nous sommes bien peu de choses,

Mon amour", m'as-tu dit. De ta prose

Je ne me lasserai pas. Tu ignores la cause

Car seule compte la solution. Tu oses

Me sauver lorsque je ne vois plus le rose

Lorsque du malheur du monde, ma dose

Je réclame. Tu es le magicien virtuose,

Qui efface les failles et recrée l'osmose,

Qui m'accepte entière, avec mes névroses.

Toi seul connais mon cœur, toi seul me poses.

 

Merci, mon mari chéri. Je t'aime Namour.
Et suis avec toi. Aujourd'hui. Et pour toujours.