Que
nous nous sommes vues...
... Je suis restée longtemps sans voix
... Mon
corps a frémi durant des jours des sensations expérimentées avec elle.Je revivais encore et encore le déroulé des événements, qui m'ont conduite dans un état second.
Jamais je n'avais vécu cela.
Je
me réentends lui dire - sur le moment même - qu'il fallait arrêter l'alcool,
les drogues, tout. Car rien n'est aussi fou que
"ça"!
Je palpitais
jusqu'au bout de chacun de mes doigts, chacun de mes orteils. Je sentais tout
mon corps vibrer. Je n'avais jamais vibré ainsi.
Une espèce de
conscience de mon corps, de toutes les parties de mon corps, de chaque
centimètre carré de peau, de chaque centimètre cube de chair, m'irradiait de
toute part.
Son rire a
traversé la pièce lorsque j'ai prononcé ces mots. Sa voix chaude m'a dit que
c'est ce qui se passe lorsque l'on garde, lorsque l'on retient tout à
l'intérieur pendant (trop) longtemps. Et que l'on apprend à lâcher.
Elle m'a rassurée
: " Il n'est pas facile de se mettre à nu"Je me suis dénudée devant elle. Pour elle, mais surtout pour moi.
Et j'ai laissé aller. Mon corps, mon souffle, ma voix.
J'avais à la fois
la sensation de donner naissance, et de naître.
C'est inouï. C'est
beau et magique.Et c'est grâce à elle.
Lorsque nous nous
sommes quittées, elle m'a dit "À la semaine prochaine"
Et bien, c'est long 6 jours sans voir ma Professeur de Chant
:)