Bonjour et bienvenue

« Si je ne suis pour moi, qui le sera ?
Et si je ne suis que pour moi, qui suis-je ?
Et si pas maintenant, alors quand
? »

(Hillel, Les Maximes des Pères)

Alors voici ce blog. Pour moi. Pour toi, lecteur. Pour ici, et maintenant.


jeudi 11 juin 2015

Il était une fois ma première scène !


J’avais déjà chanté (et même chanté-joué de la guitare) à des mariages.
Des concerts, j’en ai donné. Avec mon groupe parisien. Avec ma chorale parisienne.
Mais un duo guitare-chant sur une scène devant 150 personnes : je n’avais encore jamais fait.

Ma première scène : check ! Enfin, notre première scène (avec Gilles, mon guitariste – médecin dans la vraie vie !) : check !

Que dire?

Ce concert intervient au pire timing professionnel possible. Je me suis sauvée d’une première réunion hyper importante pour ne pas louper notre créneau de « balances » sur scène.
 
A peine étais-je arrivée qu’une collègue est venue m’expliquer que le BOSS me cherchait partout pour me fouetter débriefer sur la réunion d’où je suis sortie en courant.

C’est donc dans un état de stress total que nous avons fait les balances.
 
D’abord, le retour sur scène était catastrophique, je ne m’entendais pas chanter.
J’ai balbutié mes textes, ma voix s’étranglait dans ma gorge. Je me suis mise à paniquer, j’ai oublié mes textes, je me suis replongée dans les partoches.
J’ai perdu le contact visuel avec mon guitariste. Bref, la cata, la vraie.
J’ai lu dans le regard des organisateurs la panique.

Mais pas le temps de gérer, je me suis barrée en courant pour débriefer chez le BOSS. Qui m’a emmenée débriefer le BIG BOSS.
 
A ce moment-là, j’avoue : je me suis auto-pourrie.

J’ai senti arriver l’explosion en plein vol : comment foirer simultanément ma vie professionnelle ET le lancement de ma carrière artistique !

 
La suite ?

Je me suis sauvée une seconde fois dans la journée d'une réunion hyper importante.
J’ai planté BOSS et BIG BOSS.

Direction le buffet 15 minutes avant le début de concert.

Là, j’ai vidé une demi-bouteille de vin blanc sous le regard ahuri de mon guitariste-médecin.
Qui a fini par m’arracher la bouteille des mains. En me disant « non, là, ça suffit »
Ensuite, j’avais très envie de faire pipi, mais c’était l’heure de monter sur scène.

J’ai supplié mon guitariste de me regarder avec amour. Ça donne une de ces forces, ces regards-là !
Mon mari m’a dit de me faire plaisir. Mes amis m’ont dit que j’étais la meilleure.
Et je suis montée sur scène.

 
J’ai regardé mon public, avec mes yeux enivrés d’amour, d’amitié et de vin blanc.
Et je leur ai raconté des histoires. Du Brassens. Des histoires d’amour. De galère, de beauté et d’amour.
J’ai fait l’amour à mon micro, à mon guitariste, à mon public. A mon créateur.
J’ai joui de cette relation que je n’avais jamais connue. Entre le public et nous.

Quelle complicité incroyable. Que j'ai aimé ça...


Les amis, je crois que j’ai découvert une nouvelle drogue.

 
Pastèque, addictions’ addicted :)

PS : un grand merci à l'association S (qui vient en aide aux malades atteints de SLA, à laquelle les bénéfices du concert ont été reversés), aux bénévoles, aux musiciens et chanteurs, aux amis présents. C'était fou et top!

 

5 commentaires:

  1. Donc c'est bon t'as pas oublié les paroles au final, une fois sur scène ?

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    1. LOL
      Ecoute, j'avais mes partoches sur le pupitre... Et j'ai discrètement jeté quelques coups d'oeil pour ne pas sauter de strophes (il peut y en avoir un certain nombre chez Brassens! :))
      En tout cas, si vous me fournissez un guitariste, je vous fais un BIS cet été à Toucy! :)

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  2. Le guitariste des Og's Dog devrait être présent ;-)

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    1. Cécile, YOU MADE MY DAY !
      (le pauvre, il doit être en train de se dire "Oh Non, pitié, surtout pas elle !!!" :))

      Allez, c'est vendu. Si Monsieur le Guitariste est partant, je chanterai pour vous.
      Mais vraiment parce que c'est VOUS !

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    2. Mais ouai ça serait chouette! Hâte de voir/entendre ça :)

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